Assurance-vie : comment doper son fonds en euros

Entre 3 et 3,5 % en moyenne : c'est ce que devraient rapporter les fonds en euros des contrats d'assurance-vie en 2010, net de frais de gestion, mais avant prélèvements sociaux. Avec une inflation autour de 1,6 %, le bilan en pouvoir d'achat sera toujours positif, mais il se réduit comme peau de chagrin en raison de la faiblesse des taux d'intérêt des obligations de bonne signature, principal ingrédient des portefeuilles des assureurs. Et l'avenir est plus qu'incertain.Pour donner à leurs clients une issue de secours et leur permettre d'engranger des gains supplémentaires, la plupart des assureurs n'apporte qu'une seule réponse : diminuer la dose de fonds en euros au profit de fonds d'investissement sans garantie qui répliquent les évolutions d'une Sicav ou d'un FCP (des unités de compte dans le jargon). Seul souci, ces unités de compte sont souvent adossées à des actions et la plupart des souscripteurs boudent aujourd'hui ces supports, considérés comme trop risqués. Ces unités de compte, depuis le début de l'année, ont capté seulement 13 % des sommes placées dans l'assurance-vie, contre 87 % pour les fonds en euros.Comment combiner prise de risque et garantie ? C'est la quadrature du cercle que souhaitent résoudre tous les assureurs du marché. Nombre d'entre eux répondent à cette question en proposant des répartitions automatiques sur les fonds en euros et sur un fonds en actions, à hauteur de 80-20 % en général, avec un rééquilibrage automatique régulier, qui permet de capter les gains lorsqu'ils sont au rendez-vous. Sans jamais faire courir un risque majeur sur le capital, majoritairement en sécurité. Risques de pertes réduitsCertes, quand la Bourse est florissante, les résultats ont de quoi séduire. Mais s'il limite les risques de perte, ce montage ne les écarte pas totalement et le bilan d'une année peut être négatif, lorsque les marchés boursiers baissent de manière significative.Voilà un risque que ne présentent pas les nouveaux contrats d'assurance dits « à annuités variables » (de l'anglais « variable annuities »). Avec eux, l'épargne est investie en partie sur des fonds comportant des actions, mais l'assureur s'engage à délivrer un revenu minimum garanti à un âge donné. Le risque de perte est donc exclu. Autre initiative intéressante : celle d'AG2R - La Mondiale avec son fonds « Eurocit », qui utilise la gestion dite coussin pour investir 20 à 30 % des sommes placées dans des fonds en actions européennes ou internationales, tout en garantissant à l'assuré que son capital ne pourra diminuer.Dans une autre optique, on trouve aussi désormais des contrats d'assurance-vie dits « diversifiés », qui exploitent une réglementation spécifique. Ils investissent eux aussi dans les actions et les placements de diversification tout en garantissant de rembourser au moins le capital placé à une date définie. Autant de bonnes idées pour tourner la page des fonds en euros à l'ancienne !
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