« On a tout d'une grande », lance Alain Diéval, le directeur général de la caisse du Nord du Crédit Agricolegricole qui affiche clairement ses fortes ambitions. Après une année 2008 difficile, 2009 a été celle du renouveau. Grâce aux faibles taux, la banque a regonflé ses marges d'intérêt et son produit net bancaire de 27 % à 680 millions d'euros. Et malgré un coût du risque en hausse de 27 % également, le résultat net progresse de 10 % à 197 millions d'euros. Dans ce contexte, la Caisse du Nord multiplie les initiatives. D'abord dans l'immobilier où, grâce au rachat de deux réseaux l'an passé, elle réalise désormais 21 % des transactions immobilières dans la métropole lilloise. Les services aux entreprises sont aussi un axe stratégique fort. Grâce à ses deux sociétés Participex et Vauban Finance, la caisse peut réaliser des opérations de fusions-acquisitions pour les PME locales. Preuve qu'elle entend pousser les feux sur ce métier, une équipe d'une poignée de personnes d'une filiale de Calyon dédiée aux PME, Sodica, va s'installer dans le Nord pour suivre le tissu entrepreneurial. L'objectif est de croître sur le « même modèle qu'une banque universelle », explique Alain Diéval. Sa stratégie s'applique aussi hors des frontières du Nord. En 2003, la Caisse a pris 50 % du capital du Crédit Agricolegricole de Belgique avec la caisse de l'Est. Elle s'intéresse au rachat de Centea, une filiale du belge KBC, pour étendre son réseau outre-quiévrain. Ensuite, Alain Diéval n'exclut pas de se pencher sur la création d'une banque en ligne « ch'ti » pour sa caisse. M. Pe.

latribune.fr

03 Févr 2010, 23:47

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