2009 est une année à oublier pour Lazard. Alors qu'elle vient de perdre son charismatique patron Bruce Wasserstein, la banque d'affaires affiche ses premières pertes annuelles depuis son introduction en Bourse en 2005. Sur le quatrième trimestre, la banque accuse une perte de 142 millions de dollars. Sa perte atteint 130 millions d'euros en 2009 en raison de 147 millions de dollars de charges exceptionnelles liées aux rémunérations. D'abord, 86,5 millions de dollars ont couvert le versement de la totalité des actions provenant des bonus de Bruce Wasserstein et qui ont été débloquées suite à son décès fin octobre. Le solde, de 60,5 millions de dollars, a été provisionné pour verser aux associés et managers leurs bonus en cash qui étaient bloqués depuis un an. Ce système de paiement différé, mis en place fin 2008, a été définitivement abandonné.Pertinence du modèle Malgré cela, les résultats opérationnels de la banque sont plutôt rassurants. Les revenus du conseil en fusions-acquisitions ont chuté de 35 % en 2009 à 526 millions de dollars. Mais ils ont été en partie compensés par l'explosion des revenus liés aux restructurations de dette qui ont atteint 376 millions de dollars sur l'ensemble de l'année passée. La gestion d'actifs a généré davantage de revenus que le conseil en fusions-acquisitions, preuve que le modèle de Lazard montre sa pertinence. Au total, Lazard a limité le recul de ses revenus à 2 % (1,53 milliard de dollars).Dans le sillage de ces résultats, le nouveau PDG de la banque, Kenneth Jacobs, s'est montré optimiste. Il a estimé mercredi lors de la publication des résultats à New York que l'année 2009 avait été un "creux" pour le marché des fusions-acquisitions, sous-entendant que la reprise se verrait dès 2010. Malgré ces propos optimistes, le marché a été surpris par les résultats de Lazard dont le titre chutait de 3,73 % à 39,47 dollars mercredi à la mi-séance. M.Pe.

latribune.fr

03 Févr 2010, 23:47

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