Après le gaz, place au pétrole non conventionnel

Pourquoi s'arrêter en si bon chemin ? Les succès enregistrés par la fracturation hydraulique dans l'exploitation des gaz de schistes américains ont donné des idées à certains groupes pétroliers. Qui tentent de réitérer l'opération avec du pétrole emmagasiné très loin sous terre, entre des couches d'argile et de sable, ou « oil shale ». En France, Toreador a d'ailleurs obtenu un permis d'exploration dans le bassin Parisien, près de Rigny, en Brie, où seraient logés 90 millions de barils de pétrole. Soit à peine plus de la consommation de la planète en une journée, ce qui est déjà énorme à l'échelle de la France. Reviennent les mêmes débats que pour les gaz de schistes. « Les techniques de production sont les mêmes : fracturer la roche avec de l'eau pour en extraire l'hydrocarbure. Mais il n'y a pas encore d'exploitation à grande échelle, on manque de recul sur le sujet », reconnaît le directeur de l'Institut français du pétrole-Énergies nouvelles, Olivier Appert.Expérimentations en coursLes expériences sont toutefois menées tambour battant par les indépendants, notamment dans le Dakota du Nord aux États-Unis et dans le Montana, dans un bassin du nom de Bakken Shale. La question de l'eau est particulièrement controversée pour l'exploitation de ce type d'huile : les lieux du gisement sont en effet des terres agricoles. Selon Olivier Appert, la moitié de l'eau injectée peut être récupérée et traitée après son utilisation, et les quantités d'eau utilisées sur une journées représentent 15.000 mètres cube, soit l'équivalent de cinq piscines olympiques. O. H. et A. R.
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