J'ai créé l'association « Elles bougent » en 2005. PSA, Dassault Aviation, EADS et la SNCF en furent membres fondateurs. Les plus grands noms des entreprises françaises (Alstom, Total, Safran, Thales, Bosch, EDF.) ainsi que des fédérations (Fiev, Gifas) et des établissements d'enseignement supérieur sont partenaires de l'association. Le but est d'inciter les filles à s'orienter vers les filières industrielles de l'aéronautique, l'automobile, l'énergie, le ferroviaire ou le spatial, qui souhaitent féminiser leurs équipes. Avec ses 500 marraines en poste dans les entreprises, « Elles bougent », parrainée par trois ministères (Industrie, Cohésion Sociale et Education Nationale) se pose en trait d'union entre le lycée et l'entreprise. Le témoignage et l'implication de ces femmes constituent un élément déclencheur de vocations pour ces métiers boudés par les filles par méconnaissance et habitudes sociétales. Il leur permet de réaliser qu'industrie et féminité peuvent aller de pair. Ingénieur chimiste de formation, je suis entrée chez 3M comme ingénieur R&D. J'ai travaillé sur des projets de réduction de coûts, et de formulation au sein d'équipes internationales. Puis j'ai rejoint le département automobile de 3M. J'avais 25 ans, j'étais la seule fille ingénieur du département. Je me suis d'emblée positionnée à égalité avec mes collègues hommes sans me poser de questions. En 1999, j'ai intégré l'Estaca, pour créer son département international. J'ai voyagé dans le monde entier et ai travaillé avec de nombreuses nationalités. J'ai mis en place de nombreux partenariats pour permettre aux étudiants d'étudier à l'étranger et acquérir un profil international. En 2010, j'ai rejoint l'Institut supérieur de mécanique de Paris (Supméca) comme directrice des relations internationales, industrielles et de la communication. L'international, le développement et le travail d'équipe sont ainsi les fils rouges de ma carrière. Promouvoir l'égalité et les sciences est une activité qui m'a fait réaliser l'importance de pouvoir un jour s'engager pour une cause.Je pense qu'il faut intégrer cette dimension d'engagement dans le cursus des jeunes étudiants pour qu'ils soient amenés à l'expérimenter avant d'entrer dans le monde du travail, afin de se construire aussi en tant que citoyen.
« Donner de l'ambition aux jeunes filles »
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