Orange signe un accord juteux avec Free pour aider sa percée dans le mobile

cite>France Télécome;lécom, le numéro un du marché, va aider Free, le nouvel entrant, à percer dans la téléphonie mobile. Iliad, la maison mère de Free, a signé un accord d'itinérance nationale tant pour la voix (2G) que pour l'Internet mobile (3G) avec Orange. Concrètement, les futurs clients de Free Mobile seront basculés sur le réseau d'Orange, dans les zones où Free n'aura pas encore déployé ses propres antennes, et ce dès qu'il aura couvert au moins 25 % de la population, ce qui est prévu au lancement commercial début 2012.« Cet accord permet de lever la plus grosse incertitude sur notre réussite dans le mobile », selon Maxime Lombardini, le directeur général d'Iliad, dont l'action a gagné 4,9 % jeudi. Seule l'itinérance 2G était garantie dans sa licence, mais Free pouvait saisir le régulateur, l'Arcep, en règlement de différend, s'il ne parvenait pas à obtenir l'itinérance 3G, indispensable à l'heure où les smartphones s'imposent comme la locomotive du marché. L'Arcep s'est félicitée de cette annonce. Elle n'a en réalité jamais douté qu'un des concurrents de Free, par pragmatisme, lui ouvrirait la 3G sans attendre d'y être contraint par voie juridique. D'autant que le contrat est fortement rémunérateur. Selon les analystes, il devrait rapporter à Orange près de 200 millions d'euros de chiffre d'affaires par an, soit plus de 1 milliard d'euros sur six ans, avec des marges très élevées. Il aurait une part fixe de droit d'accès au réseau, l'essentiel étant calculé sur des engagements de volumes d'appels et de données consommés. « Orange sera le moins perdant du marché par rapport à SFR ou Bouygues Telecom », conclut Stéphane Bayazian, chez Raymond James Equity.Relations apaiséesDepuis le début des discussions, entamées il y a plusieurs mois, Orange était considéré comme le plus motivé. Moins menacé par Free Mobile que ses rivaux du fait de sa part de marché (42 %) et de sa clientèle moins sensible au prix, le numéro un français des télécoms était aussi dans la ligne de mire de l'Autorité de la concurrence, inquiète du risque d'éviction de Free Mobile en cas de généralisation des offres combinées avec du fixe comme Open d'Orange. « C'est pour nous une façon de ne pas entraver la concurrence », a d'ailleurs déclaré Stéphane Richard, le PDG de France Télécome;lécom sur France Inter. Depuis son arrivée aux commandes, Orange a apaisé ses relations avec Free, qui est déjà son deuxième client, derrière SFR, avec le dégroupage. En revanche, « l'attitude des autres opérateurs sur la TVA [Bouygues ayant décidé de prendre la hausse à sa charge, imité ensuite par SFR, NDLR] nous a décomplexés et montré que la guerre est ouverte dans le mobile », explique un cadre de France Télécome;lécom.
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