Madrid va s'endetter pour prêter

L'Espagne financera les 9,8 milliards d'euros d'aide à la Grèce (12 % du total des prêts octroyés par l'UE), via l'émission de dette publique. Pour l'instant, les entités privées ne devraient pas, comme en Allemagne, être sollicitées. Le prêt n'aura donc pas de répercussion sur le budget ni sur le plan d'austérité visant à revenir à un déficit de 3 % du PIB en 2013 (en 2009, il était de 11,2 %).Ce choix, selon les déclarations à la radio espagnole RNE de la ministre de l'Économie, Elena Salgado, découle du faible endettement du pays. L'Espagne est en effet l'un des rares qui respectent le Pacte de stabilité d'une dette inférieure à 60 % du PIB.La ministre a rappelé que l'aide à la Grèce peut même rapporter à l'Espagne, puisque le taux d'intérêt du prêt, de 5 %, est supérieur à celui que doit payer l'Espagne pour sa propre dette (4,08 %). En outre, le sauvetage grec devrait faire baisser les taux d'intérêt, et donc le prix de la dette espagnole.Néanmoins, des économistes avertissent des dangers de l'aide : la création d'une « garantie » par la zone euro ne doit pas encourager les États à baisser la garde sur l'état de leurs comptes.L'aide à la Grèce, qui sera approuvée par le Conseil des ministres vendredi, devrait, sans problème, obtenir l'accord du Parlement, qui n'est toutefois pas un préalable au versement de l'aide. Gaëlle Lucas, à Madrid
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