US Airways se retrouve complètement isolé

Il y a encore trois ans, US Airways se voyait déjà moteur de la consolidation aux États-Unis et futur numéro un mondial. C'était fin 2006-début 2007, quand la compagnie, reprise à sa sortie de faillite en septembre 2005 par America West, lançait une offre publique d'achat à plus de 10 milliards de dollars sur Delta Air Lines, alors sous chapitre 11. En vain. Aujourd'hui, après les fusions de Delta et Northwest en 2008, puis celle de United et Continental, US Airways se retrouve complètement isolée. Sa part de marché aux États-Unis (10 %) est désormais deux fois inférieure à celles de United (21 %) et Delta (20 %). Surtout, son avenir au sein de l'alliance commerciale Star Alliance, aux côtés de... United et Continental semble compromis. US Airways y est à l'écart. Elle n'a pas été intégrée par ses « alliés » américains à leurs projets de joint-venture transpacifique avec All Nippon Airways et transatlantique avec Lufthansa. Une situation qui ressemble à celle vécue par Continental il y a deux ans lorsqu'elle était membre de Skyteam aux côtés de Delta et Northwest. Quand ces deux derniers ont fusionné, Continental a quitté l'alliance. voie de secoursAlors qu'une agrégation au couple United-Continental à court et moyen terme apparaît impossible (les deux mariés ont assez à faire et les autorités de la concurrence verraient sûrement d'un mauvais oeil la constitution d'un tel géant), l'avenir de US Airways semble ailleurs. Un rapprochement avec American Airlines (alliance Oneworld) constituerait la seule voie de secours. Même si les complémentarités ne sont pas optimales, il permettrait à American Airlines (15 % du marché américain) de revenir à la hauteur de Delta et United et même de les dépasser. American est en effet sous pression. Selon les analystes, elles pourrait être la seule à ne pas dégager de profit en 2010 et, en 2009, elle affichait la plus mauvaise performance des grands acteurs américains. En raison d'un accord commercial récent avec la low-cost Jetblue, certains observateurs spéculent sur un rapprochement commercial plus poussé. C'est oublier que Lufthansa (Star Alliance), actionnaire à près de 20 % de Jetblue, ne laissera pas filer aussi facilement un allié aussi stratégique. F. G.
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