Astrium Services est passé d'une start up à un leader mondial

Pour EADS, la voie de la croissance, hors acquisitions, reste le développement tous azimuts dans les services. Astrium Services (groupe Astrium, filiale à 100 % d'EADS) en est la parfaite illustration. D'une simple start up à sa création fin 2002, la société, développée par son PDG, Éric Béranger, est devenue l'un des leaders mondiaux des services satellitaires organisé en trois divisions : communications sécurisées, observation de la Terre et navigation. « Entre 2003 et 2010, nous avons eu une croissance annuelle de 50 % en moyenne », raconte Éric Béranger à « La Tribune ». Une très belle réussite qu'a couvée et encouragée le PDG du groupe Astrium, François Auque.Car aujourd'hui, Astrium Services représente « à peu près 20 % du chiffre d'affaires » de la filiale spatiale d'EADS, qui s'est élevé en 2010 à 5 milliards d'euros. Soit environ 1 milliard d'euros pour un peu moins de 3,000 salariés répartis à peu près équitablement entre les trois divisions. Et la croissance est loin d'être terminée, estime Éric Béranger, qui est discret sur la marge opérationnelle de sa société. « Hors acquisition, la croissance d'Astrium Services devrait, certes ralentir par rapport à la période 2003-2010, mais se poursuivre à un rythme de 5 % à 6 % par an sur une tendance de long terme, explique-t-il. Avec acquisition(s), la croissance pourrait s'élever de 10 % à 20 % sur une année ». Fin 2009, le marché des services liés aux applications spatiales, sur lequel est positionné Astrium Services, était estimé à plus de de 13 milliards d'euros : opérateurs de télécoms (6,5 milliards), services de géo-information (4,4 milliards) et Systèmes de télécoms sécurisés (2,2 milliards).Lancer spot 6 et 7Le PDG d'Astrium Services Éric Béranger ne s'interdit rien. Et surtout pas de faire de la croissance externe aux États-Unis. « Nous, on regarde tout et sur l'ensemble de notre spectre », assure-t-il. Car la société est aujourd'hui implantée « sur toute la surface du globe », aussi bien aux États-Unis qu'en Amérique du sud (Brésil, Chili) en passant par l'Asie-Pacifique (Singapour, Australie, Chine, Japon...). Astrium Services mise beaucoup sur les services de géo-information. Après avoir partiellement financé sur fonds propre le satellite d'observation de la Terre Spot 5, Éric Béranger a convaincu EADS d'autofinancer Spot 6 et 7. « C'est une décision courageuse », confirme-t-il. Ce segment de marché est un secteur fragmenté qui se structure. « C'est un marché qui reste encore à inventer et Astrium Services a une position très entrepreneuriale », assure-t-il. Comme l'illustre la décision difficile de lancer les satellites Spot 6 et 7.
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