Dernière ligne droite pour séduire les électeurs britanniques

Plus que deux jours avant les élections britanniques, et les trois principaux partis en lice lancent leurs dernières forces dans la bataille pour convaincre les indécis. Les conservateurs promettent même de faire campagne dans la nuit de mardi à mercredi. Car tout reste encore possible.Les derniers sondages donnent une avance aux conservateurs (autour de 34 %), les travaillistes et les conservateurs se tenant dans un mouchoir de poche (environ 28 % chacun). Mais le système électoral britannique (uninominal à un tour) favorise les partis qui ont des bastions régionaux, ce qui est particulièrement le cas des travaillistes. Cela signifie qu'en nombre de sièges, les travaillistes et les conservateurs sont au coude à coude (mais sans majorité absolue), tandis que les libéraux-démocrates restent à la traine, condamnés à jouer les faiseurs de rois. À cette incertitude liée au système électoral s'ajoute l'hésitation d'une grand partie du corps électoral. Un sondage de Reuters-Ipsos Mori, se concentrant sur les circonscriptions marginales (celles où l'écart entre les travaillistes et les conservateurs est le plus faible), souligne que le tiers des électeurs peuvent encore changer d'opinion. Un autre sondage, réalisé pour « The Economist », montre que ce sont les libéraux-démocrates qui souffrent le plus des incertitudes des électeurs : la moitié de leurs soutiens sont encore indécis. Un résultat logique, ce parti demeurant encore mal connu du grand public.calculs savantsDans un jargon emprunté au marketing, les différents partis ont donc identifié ces électeurs clés, qui peuvent faire pencher la balance : le « motorway man », les jeunes mamans des classes moyennes, les retraités... (voir ci-dessous). Mais les savants calculs politiques en sont désormais réduits à du « bluff ».Les conservateurs ont décidé ce week-end de se montrer très confiants, publiant leur plan pour leurs premiers jours au pouvoir, se « retroussant les manches dès vendredi ». Nick Clegg, le leader des lib-dems, a immédiatement répliqué : les conservateurs font preuve « d'une arrogance à couper le souffle » en « mesurant déjà les rideaux » qu'ils vont mettre à Downing Street. Quant à Gordon Brown, de son propre aveu, il lutte pour sa vie. Il ne lui reste plus qu'à espérer que « motorway man » ait pitié. n
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