La nouvelle lune de miel doit permettre une moisson de grands contrats

Les oscillations successives dans la relation entre Paris et Pékin ont de quoi donner le tournis. À l'automne 2007, Nicolas Sarkozy effectuait sa première visite d'État en Chine, tentant de rassurer un pouvoir habitué à traiter avec Jacques Chirac, l'ami traditionnel de la Chine. Au printemps 2007, Pékin réprimait sévèrement des manifestations au Tibet, s'attirant des critiques du monde entier et de Paris en particulier. S'ensuivait un coup de froid entre les deux capitales, les relations devenant franchement glaciales avec la rencontre entre Nicolas Sarkozy et le Dalaï Lama en Pologne. Envoi d'émissaires, échanges de diplomates : au printemps 2009, en marge du sommet de Londres, Nicolas Sarkozy et Hu Jintao mettent en scène leurs retrouvailles. La visite d'État qu'effectue Hu Jintao en France doit seller ce jeudi le rapprochement entre les deux pays. En attendant le prochain refroidissement ? « Nous avons changé de contexte, analyse l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. D'une part, la France a renforcé sa position dans la gouvernance multilatérale, notamment avec la perspective de la présidence du G20 et d'autre part parce qu'il existe aujourd'hui une relation personnelle entre Hu Jintao et Nicolas Sarkozy ». Relation que les deux chefs d'État vont faire fructifier à Nice ce vendredi lors d'un entretien prévu de plusieurs heures. Zone chinoise à Chateauroux Côté contrats, si à Paris on assure que la moisson sera historique - et pourrait dépasser les 20 milliards d'euros de contrats recueillis lors de la visite de Nicolas Sarkozy en Chine en 2007 -, les négociations risquent pourta-nt de durer jusqu'à la dernière minute. Par exemple dans le domaine aéronautique, le nombre d'appareils que Pékin est prêt à acheter fluctuait jeudi soir dans une fourchette allant d'une soixantaine d'unités à près de 150. La visite de Hu Jintao doit aussi donner lieu vendredi à un accord-franco chinois pour la création d'une zone d'activité de 850 hectares à Chateauroux, située à côté de l'aéroport : baptisée « Chateauroux Business District », cette zone prévoit 500 millions d'euros d'investissements et la création de 4.000 emplois grâce à l'arrivée d'entreprises chinoises désireuses d'assembler des produits finis destinés au marché européen. Éric Chol
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