Nyse-Euronext soutenu par son activité sur les dérivés

Par latribune.fr  |   |  513  mots
C'est par la forte croissance ressentie sur le segment des marchés dérivés que Nyse-Euronext a expliqué ce mardi sa performance au premier trimestre. L'opérateur boursier transatlantique est parvenu à améliorer de 25 % sur un an son résultat net, à 130 millions de dollars. Et ce pour un chiffre d'affaires net en hausse en hausse de 7 % à 645 millions de dollars. Nyse-Euronext entend surfer encore sur la vague. « Nous comptons continuer à tirer parti de cette croissance avec le lancement prévu au troisième trimestre de New York Portofolio Clearing [un service de compensation lancé en collaboration avec l'organisme américain DTCC, ndlr] et celui de contrats à terme sur les taux d'intérêt sur Nyse Liffe US », a indiqué Duncan Niederaurer, le directeur général du groupe. Avec une progression de son chiffre d'affaires net de 44 % liée à des volumes plus étoffés en Europe et notamment sur les produits de taux d'intérêt, le segment dérivés (qui comprend des services de compensation) représente 35 % des rentrées du groupe et contribue désormais à hauteur de 51 % à son résultat d'exploitation (contre 29 % un an plus tôt). C'est en effet la division la plus rémunératrice de l'opérateur avec une marge d'exploitation de 58 % pour une marge de 34 % sur l'ensemble du groupe. De quoi rivaliser avec les ratios confortables du géant des dérivés de Chicago, CME Group, dont la marge opérationnelle atteint 59,8 %. La semaine passée, ce dernier a publié un résultat net trimestriel de 240 millions de dollars, en hausse de 21 % sur un an pour des recettes nettes en progression de 7 % à 693 millions de dollars. En recul de 15 %, les commissions sur les actions au comptant et la cotation, ne représentent plus, quant à elles, que 42 % du résultat d'exploitation de Nyse-Euronext, contre 66 % un an plus tôt. La marge d'exploitation de cette division historique est, il est vrai, moins généreuse : 34 %. Confronté à un environnement plus concurrentiel en Europe dans un contexte de baisse des volumes sur fond de crise, l'opérateur a dû consentir à des baisses de tarifs. La diversification opérée ces dernières années a donc du bon. Le groupe parie aussi sur sa technologie, qui ne représente pour l'heure que 17 % du chiffre d'affaires et 7 % du résultat d'exploitation, avec le développement des services de colocation (l'hébergement des outils informatiques des clients). attentes des analystesEn attendant, Nyse-Euronext est parvenu à satisfaire les attentes des analystes, établies en moyenne à 54 cents par action hors éléments exceptionnels. Nasdaq OMX n'a pas eu cette chance en publiant il y a quelques jours un résultat net en chute de 31 % à 61 millions de dollars sur un chiffre d'affaires net en baisse de 2,4 % à 360 millions. Certes en progression de 11 %, son activité sur les dérivés ne représente que 17 % de ses recettes. Ce qui n'a pas suffit à compenser la dégringolade de 30 % des commissions sur actions au comptant et laisse la marge opérationnelle de Nasdaq OMX à 31 %.n25 % c'est la performance Enregistrée du bénéfice net au premier trimestre du groupe boursier.