Pas officiellement. Un mois après l 'explosion de la plate-forme Deepwater Horizon, intervenue le 20 avril, le directeur général de BP, Tony Hayward, s'affirmait incapable d'en expliquer les causes précises. « Je comprends que les gens attendent une réponse simple quant à l'origine et au responsable de ces événements. La vérité est qu'il s'agit d'un accident complexe, causé par une combinaison sans précédent de défaillances », a alors déclaré Hayward. « Un certain nombre d'entreprises sont concernées, dont BP, et il est simplement trop tôt - et il ne nous appartient pas de le faire - pour désigner les fautifs », avait-il ajouté avant que le gouvernement américain ouvre une enquête pénale sur la marée noire. Le responsable n'a pas depuis tiré de conclusions formelles.Révélations embarrassantesMais le « Wall Street Journal » vient de publier une série d'informations embarrassantes pour BP et les autorités américaines. Selon le quotidien des affaires, peu avant l'accident, le groupe pétrolier aurait réalisé des travaux de modification de sa plate-forme qui auraient rendu son puits plus vulnérable à des fuites de gaz. Il aurait pour cela obtenu l'aval, de façon inhabituellement rapide, du Service fédéral de la gestion des ressources minérales, le MMS (Minerals management service).Dans l'heure ayant précédé l'explosion, une « pression dans le conduit de forage a augmenté de façon inattendue », a reconnu BP dans un rapport interne. Des plaintes déposées aux États-Unis accusent en outre le groupe de services parapétroliers Halliburton d'avoir mal bouché le puits. Cimentation défectueuseCette cimentation défectueuse aurait, selon les médias américains, occasionné les fuites de gaz à l'origine de l'explosion qui a tué onze employés de la plate-forme. Devant le Congrès, des dirigeants des trois sociétés concernées au premier chef - BP, Halliburton et Transocean - se sont rejeté la responsabilité de l'accident.

latribune.fr

07 Juin 2010, 14:24

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