Des primaires à droite, un scénario sans risque pour Sarkozy

"Vous pensez sérieusement que, si Nicolas Sarkozy est candidat, il y aura des gens pour l'affronter dans des primaires ? C'est un pur exercice de langue de bois pour ne pas donner l'impression qu'il n'y a que le Parti socialiste qui est démocratique !". Ce responsable de l'UMP, par ailleurs partisan sans états d'âme du chef de l'Etat, accueille avec ironie les déclarations de François Fillon, jeudi, à propos de l'organisation d'une compétition interne au sein du parti présidentiel pour la désignation du postulant à l'élection de 2012. "Le président de la République a toujours dit qu'il y aurait, le moment venu, des primaires à l'intérieur de l'UMP pour désigner notre candidat. Je dis clairement que mon choix se porte sur Nicolas Sarkozy", a déclaré le Premier ministre. Ouvrant et fermant le ban en quelque sorte. "Il y a un leader national"D'autres responsables de la majorité ont été encore plus directs. Comme Jean-François Copé, qui avait estimé après les régionales de mars que le débat sur une alternative à une candidature Sarkozy n'était "pas d'actualité". Bernard Accoyer, président de l'Assemblée, a déclaré mercredi qu'une telle compétition n'était pas nécessaire puisqu'il n'y a "pas de problème de leadership à droite". "Il y a un leader national, un président de la République qui agit pour le pays. Donc, la question ne se pose absolument pas", a-t-il insisté. La question de candidatures concurrentes de celle, évidente, de Nicolas Sarkozy se pose depuis plusieurs mois, depuis que le chef de l'Etat navigue en eaux très basses dans les sondages.Sarkozy seul en lice en 2007Alain Juppé avait ainsi annoncé le 28 mars qu'il n'excluait pas de participer à des primaires pour la présidentielle de 2012 dans le cas où Nicolas Sarkozy ne serait pas candidat à un second mandat élyséen. En 2006, Rachid Kaci, porte-parole de la diversité à l'UMP, avait envisagé de se porter candidat contre Nicolas Sarkozy aux primaires de désignation du candidat à la présidentielle. Avant finalement de jeter l'éponge et d'apporter son soutien au ministre de l'Intérieur, qui était demeuré le seul candidat en lice. Nicolas Sarkozy avait été investi candidat en janvier 2007 par 98,1% des votants (69,06% des 233 779 adhérents de l'UMP). C'est ce modèle d'investiture "à la soviétique", avec des candidatures de témoignage, que rejette par avance Dominique de Villepin. L'ancien Premier ministre de Jacques Chirac, qui lance son propre mouvement politique le 19 juin, a déjà dit qu'il ne participerait pas à des primaires, par fidélité à l'esprit gaulliste, qui veut que l'élection présidentielle soit "le moment de la rencontre entre un homme et le peuple".
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