les chateaux de sables de Pusan

Sur la plage de Pusan, à moins de 50 mètres de l'hôtel de luxe où sont réunies les délégations, la municipalité a organisé un grand concours... de châteaux de sable. Il ne faut pourtant y voir aucune ironie, alors que les ministres des finances et les directeurs de banques centrales des pays membres du G20 débattent pendant deux jours d'une nouvelle architecture financière, destinée à prévenir de nouvelles crises économiques globales.40 pilotes dans le jumbo"Si ce G20 est un avion, alors ce serait un gros jumbo avec 40 pilotes dans le cockpit, et 6 milliards de passagers très nerveux dans la cabine", lisait-on vendredi matin dans la presse locale. Laquelle manifestait aussi l'immense fierté sud-coréenne d'accueillir le sommet, sorte de répétition générale avant le sommet de novembre à Séoul, qui lui accueillera les chefs d'Etats."Nous prenons notre rôle très au sérieux", répète Sohn Jie-ae, la porte-parole du comité présidentiel pour l'organisation du G20 coréen. Accueil, organisation, sécurité : tout est réglé comme une horloge. La Corée peut être rassurée sur ses qualités d'hôte.dernier rendez-vous avant TorontoLa journée de vendredi a été consacrée à des discussions préliminaires, et à une évaluation de la situation économique internationale. C'est ce samedi que les débats commenceront vraiment. Mais les observateurs sur place ne s'attendent pas à de grandes avancées : le sommet de Pusan sert surtout à préparer le terrain avant le sommet des chefs d'Etat, fin juin à Toronto.Comme elle l'avait promis, la Corée a profité de l'occasion pour donner la parole aux pays du Sud. En coopération avec la Banque mondiale, une conférence sur le développement a été organisée en marge du sommet. "L'exubérance de certains marchés et l'absence de forte régulation du secteur financier ont conduit à une crise financière mondiale. Celle-ci est partie d'un pays développé, et non pas d'un pays en voie de développement", rappelait Ngozi Okonjo-Iweala, directrice générale de la Banque, qui demandait à ce que la voix des 172 pays non membres du G20 soit aussi entendue.Taxe bancaire au menuIl faudra déjà que les 20 pays membres s'entendent entre eux. "Une majorité fait de la consolidation budgétaire sa priorité numéro un. Les autres préfèrent d'abord soutenir la croissance", a déclaré Christine Lagarde, la ministre française des finances, à l'issue du premier dîner de travail. Quand au débat sur la taxe bancaire, il aura lieu ce samedi. Le Canada a déjà martelé son opposition à l'initiative, rassemblant plusieurs pays à sa cause. A Pusan, les discussion ne font que commencer.
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