Roland-Garros. La finale Schiavone ? Stosur inattendue

« C'est marrant parce que, l'année dernière, on s'était jouées avec Francesca Schiavone au premier tour », précise un sourire aux lèvres Samantha Stosur à l'issue de sa demi-finale remportée face à Jelena Jankovic (6-1,6-2). Ironie du sort, l'Australienne retrouvera cet après-midi l'Italienne en finale. Il flotte comme un air de jamais-vu sur ces Internationaux de France.Ainsi, lors de cette édition 2010, le trophée ne reviendra pas à une habituée. Exit donc l'Américaine Serena Williams, la Serbe Jelena Jankovic et la Belge Justine Henin qui ont, toutes les trois, occupé la place de numéro 1 mondiale. Presque comme un hommeLeurs bourreaux ? L'Australienne Samantha Stosur. Jelena Jankovic, impuissante en demi-finale face à la maîtrise de l'Australienne, ne s'étonne pas de la performance de Samantha Stosur : « Elle est vraiment costaud. Cela se voit, regardez son physique. Elle a l'un des services les plus puissants du circuit féminin. Franchement, elle joue presque comme un homme. Elle dispose d'un gros lift, ce que peu de femmes savent faire. » Outre cette capacité à s'appuyer sur son lift et son service, la 7ème joueuse mondiale a, ces dernières saisons, fait preuve de caractère pour atteindre son meilleur niveau à l'âge de 28 ans. Il y a deux saisons, elle occupait encore la 147ème place mondiale. « J'ai commencé à m'amuser beaucoup »« À l'époque, j'étais une joueuse qui n'aimait pas courir et qui était très impatiente. Depuis, la situation a bien changé. A l'époque, on ne m'avait pas appris à bien utiliser mon jeu. Ces dernières années, j'ai commencé à m'amuser beaucoup », précise-t-elle. Mais avant d'arriver à atteindre la finale d'un tournoi du Grand Chelem, l'Australienne est passée par des moments difficiles. En fin d'année 2007, une maladie bactérienne (syndrome de Lyme) l'empêche de jouer pendant près de cinq mois. « Je n'ai jamais pensé arrêter le tennis. Mais ce que m'ont dit les médecins à l'époque, ce n'est franchement pas une maladie sympa à avoir. Je crois que j'ai de la chance par rapport à beaucoup d'histoires que j'ai entendues. »Éclosion tardiveÀ l'instar de son adversaire du jour, l'Italienne a su également forcer le destin. À 30 ans, cette finale sera son premier fait d'armes en Grand Chelem. Son éclosion tardive ? Elle n'en fait pas toute une histoire : « Pourquoi si tard ? Tout le monde est différent. Le moment est venu pour moi, c'est tout. Avant, je n'étais peut-être pas prête, j'avais peut-être une chance que je ne l'ai pas saisie, qui sait. »En attendant, l'inattendue Francesca Schiavone peut marquer l'histoire de son pays. En effet, une joueuse italienne n'a jamais connu la gloire en Grand Chelem. Ce succès ? Tout le monde l'attend de l'autre côté des Alpes. Mais, l'Italienne qui porte les espoirs de tout un peuple ne s'inquiète pas : « Je commence à sentir qu'il y a un enjeu énorme. Nous sommes contents en Italie également. Je pense que le temps arrive de nous réjouir. »Samedi après-midi, l'Italienne espère, comme en quarts et en demi-finale, embrasser la terre battue à l'issue de sa première finale en Grand Chelem. Et lancer par là même sa carrière de star du tennis à l'âge de 30 ans.
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