Hausse continue de la pression fiscale, rigueur accrue sur les dépenses

Le gouvernement Ayrault, qui vient donc de boucler son premier collectif budgétaire, s\'est attaqué parallèlement à l\'exercice de programmation des finances publiques jusqu\'en 2017. L\'occasion de réviser substantiellement les chiffres qu\'avait avancés François Hollande lors de la présentation de son projet. La croissance prévisionnelle a été revue à la baisse, ce qui a amené une révision globale des objectifs.Pas de conséquence majeure sur l\'évolution des prélèvements obligatoiresFrançois Hollande tablait sur une croissance de 1,7% en 2013 et de 2,25% par la suite. Le gouvernement se cale désormais sur 1,2% de hausse du PIB en 2013 et 2% par la suite. S\'agissant des prélèvements obligatoires, cette révision n\'a pas de conséquence manifeste : le candidat PS avait prévu une forte marche en 2013, puis une hausse de 0,4 point sur quatre ans. Bercy table désormais sur 1,1 point de plus en 2012 (à 45% du PIB), puis encore +1,2 point en 2013. Ensuite, l\'évolution serait progressive, jusqu\'à 46,5% du PIB. Un record, bien évidemment.Révision en baisse de l\'objectif de dépenseCe qui change le plus, c\'est la perspective concernant les dépenses. Pendant la campagne, François Hollande avait prévu une augmentation de l\'ensemble de la dépense publique de 1,1% par an en volume. Pour parvenir à l\'équilibre budgétaire en 2017, compte tenu d\'une croissance moins forte, le gouvernement table désormais sur +0,8%, un chiffre jamais atteint par le passé, compte tenu de la dérive naturelle des dépenses sociales (retraite, maladie...). Ces trois dixièmes de point, sur un total de 1.100 milliards d\'euros de dépenses publiques, représentent quelque 3 milliards d\'euros chaque année. Cela justifie un gel en valeur du budget de l\'Etat (hors charge de la dette et pensions), qui se poursuivra donc jusqu\'en 2017. Autrement dit, le dépenses budgétaires diminueront en euros constants.  Les fonctionnaires, dont le nombre est désormais stabilisé, risquent de payer cher cet effort budgétaire, voyant leur rémunération comprimée. Quant aux collectivités locales, elles seront-elles aussi mises à la diète pendant le quinquennat, avec un gel de leur dotation en valeur.Cette programmation pourrait être bien sûr remise en cause si la situation économique se dégradait encore, contraignant à une renégociation de l\'ensemble de l\'échéancier...
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