Toyota remonte la pente et engrange des bénéfices

Par latribune.fr  |   |  384  mots
Toyota se remet du rappel massif de millions de voitures qui ont entaché sa réputation et lui coûtent fort cher. Alors que de récents articles dans la presse américaine remettent en question sa « culpabilité » dans les accidents ayant impliqué ses véhicules, le premier constructeur mondial relance ses ventes et dégage des profits. La firme nippone a ainsi accru de 30 % ses volumes sur son premier trimestre fiscal (avril-juin) 2010-2011 à 1,82 million de véhicules. Ses ventes ont augmenté au Japon (+ 23 %), où ses modèles hybrides ont bénéficié d'aides gouvernementales. Mais aussi hors de l'archipel (+ 33 %), où Toyota écoule 75 % de sa production. Son chiffre d'affaires a augmenté de 27 %. Toyota perd encore de l'argent au Japon (perte opérationnelle de 245 millions d'euros) et en Europe (? 60 millions d'euros), où ses ventes se sont contractées. Mais il en gagne en Asie (hors Japon, + 800 millions d'euros), en Amérique du Nord (+ 970 millions d'euros) et dans les autres régions du monde. La marge du groupe ressort à 4,3 %, un niveau honorable par rapport aux rivaux européens mais très inférieur aux 8,2 % de Nissan et 9,9 % de Honda. La marge opérationnelle dans les seules activités automobiles atteint à peine 2,1 %. Le bénéfice net a toutefois dépassé les 190 milliards de yens (1,65 milliard d'euros), contre une perte sur la même période de l'an dernier. Fin des aides en septembreToyota a du coup révisé à la hausse ses prévisions pour l'exercice en cours. Il compte fabriquer 90.000 véhicules de plus qu'escompté et table sur un bénéfice net de 340 milliards de yens (3 milliards d'euros), en hausse de 10 % par rapport à ses estimations initiales. Tout n'est pas rose pour autant. Toyota devrait logiquement gagner beaucoup moins d'argent sur les prochains mois, puisque le premier trimestre a déjà généré plus de la moitié du profit net attendu sur l'année. La firme reconnaît qu'il lui faudra plusieurs années avant que ses activités dans l'archipel ne deviennent rentables. Les perspectives au Japon sont obscurcies par la fin programmée en septembre des aides d'État. La reprise des ventes aux États-Unis est, en outre, plus lente que prévu. L'image de Toyota s'y est, en effet, singulièrement dégradée et la marque doit consentir de grosses remises.