Dans la zone la plus touchée par la canicule, près de la Volga, les agriculteurs font leur comptes. Les champs de blé affichent des rendements compris entre 5 et 10  quintaux par hectare, soit 5 fois moins que la normale. « ça ne vaut même plus la peine de faire passer la moissoneuse-batteuse » assure Benoit Labouille chez Offre et Demande Agricole. Alors que les moissons se terminent, le gouvernement a révisé à la baisse cette semaine ses prévisions de récolte de blé : il anticipe un recul de 19 %, soit 48 millions de tonnes. Les sociétés de négoce réclament une interdiction d'exporter, ce qui leur permettrait d'annuler les contrats sans pénalités. La mise en place d'une taxe à l'export semble plus probable dans un premier temps. Les deux hypothèses ont fait grimper le blé de 40 % en un mois, à 208 euros la tonne sur le Nyse Liffe hier. A. R.