Bahreïn veut se tourner vers le nucléaire pour ses besoins énergétiques

Par latribune.fr  |   |  337  mots
L'énergie nucléaire fait de plus en plus d'émules dans le Golfe. Le Koweït, la Jordanie, l'Egypte, l'Arabie Saoudite, l'Iran et les Émirats arabes unis souhaitent se doter de centrales. Le royaume de Bahreïn, membre des Émirats arabes unis, songe lui aussi à avoir une centrale nucléaire pour répondre à une hausse rapide de la consommation d'électricité.« Nous n'allons pas attendre de manquer de gaz pour nous intéresser au nucléaire », explique à « La Tribune » le président du Conseil de développement économique de Bahreïn, le Cheikh Mohammed bin Essa Al-Khalifa. Le royaume, qui renouvelle son parlement le 23 octobre, est engagé depuis plusieurs années dans le processus de signature d'accords internationaux nécessaire au développement de l'énergie nucléaire. Régulation financière stricteMalgré un développement rapide - le PIB a crû de 70 % au cours des dix dernières années -, Bahreïn n'en demeure pas une économie de petite taille. « Nous étudions donc la possibilité de partager la construction d'une centrale avec un ou plusieurs pays membres des Émirats arabes unis », précise le Cheikh Mohammed bin Essa Al-Khalifa. Le directeur du Conseil de développement économique était à Paris pour un séminaire visant à renforcer les liens économiques - déjà forts - entre la France et le royaume. « Nous avons déjà d'excellentes relations diplomatiques avec la France, la question qui se pose aujourd'hui est de renforcer nos liens économiques », poursuit le Cheikh Khalifa. Les échanges commerciaux entre les deux pays progressent de 20 % par an depuis plusieurs années. Si Dubai a payé un lourd tribut à l'explosion de la bulle immobilière, le royaume de Bahreïn est sorti quasiment indemne de la crise. « Nous avons une régulation financière extrêmement stricte avec un ratio de liquidité de 19 %, deux fois et demie plus que les exigences du comité de Bâle », se félicite-t-il. Xavier HarelLe Royaume de Bahreïn veut répondre à une hausse rapide de la consommation d'électricité.