Natixis de nouveau poursuivi pour information trompeuse

Par latribune.fr  |   |  269  mots
STRONG>Nouvelle tuile pour Natixis. Déjà poursuivie au pénal par 100 actionnaires fédérés par l'Association de défense des actionnaires minoritaires (Adam), la banque de gros cotée du groupe BPCE vient d'être assignée devant le tribunal de commerce de Paris pour information trompeuse, ainsi que pour une violation (non précisée) des règles du marché, par 730 petits actionnaires regroupés par la société de conseil aux actionnaires Deminor. Dans le collimateur de ces petits porteurs, Natixis et BPCE, son actionnaire à 71 %, mais aussi les anciens patrons des Caisses d'Épargne, Charles Milhaud, et des Banques Populaires, Philippe Dupont (aujourd'hui président non exécutif de BPCE).PORTE OUVERTE « N'importe quel petit porteur peut se joindre à la procédure tant que les plaidoiries n'ont pas commenc頻, explique Fabrice Rémon, associé en charge de Deminor France, qui indique avoir retenu les dossiers les plus complets parmi les 4.000 qu'il a reçus. La porte est donc ouverte pour quelques mois, notamment aux 2,8 millions de particuliers qui ont acquis des titres Natixis à 19,55 euros fin 2006, lors de son introduction en Bourse. Cette action ne cotait plus hier que 3,81 euros. « Ceux qui choisiraient d'attendre la décision de cette procédure avant de poursuivre Natixis prennent le risque qu'à ce moment-là, les faits soient prescrits », ajoute Fabrice Rémon. Au-delà des 4 millions d'euros de dommages et intérêts demandés, cette nouvelle procédure aggrave le risque d'image pesant sur Natixis, dont les comptes sont sortis du rouge au troisième trimestre après 5,5 milliards d'euros de pertes depuis le début 2008. B. J.