Pourquoi Daimler a-t-il raté tous ses mariages  ?

On ne peut pas dire qu'il n'aura pas essayé. Le groupe Daimler a échoué, jusqu'ici, dans toutes ses tentatives de rapprochement. Au début des années 1990, il avait envisagé un rapprochement avec le japonais Mitsubishi, sans suite. Il a finalement fusionné avec l'américain Chrysler en 1998. Un mariage, qui, après des milliards de pertes, a débouché sur un divorce en 2007. Les économies d'échelle étaient insuffisantes, les synergies difficiles entre des produits trop disparates et aux prix de vente trop éloignés, l'état de Chrysler trop alarmant. L'américain a alors beaucoup reproché à l'allemand son arrogance et son autoritarisme.Un accord a également failli se conclure avec Fiat, mais Giovanni Agnelli a refusé que le groupe italien passe sous contrôle germanique. Des appels du pied à PSA en 1999-début 2000 sont restés vains. Puis Daimler-Chrysler s'est invité en 2000 au capital de Mitsubishi, à travers une deuxième tentative. Mais la crise du japonais et la « dictature » de Stuttgart, mal acceptée par Mitsubishi, ont entraîné dans le milieu de la décennie un retrait du groupe de Stuttgart. Même collaboration avortée avec le coréen Hyundai. Enfin, dernièrement, Daimler n'a pu s'entendre avec son compatriote BMW. A.-G. V.
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