Le grand emprunt s'est invité au colloque annuel de la conférence des présidents d'université (CPU). Dans le sillage de la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, plusieurs représentants de l'Etat (Matignon, présidence de la République) ont tenu à préciser les règles des appels d'offres qui financeront campus, équipements et laboratoires d'excellence à hauteur de 11 milliards d'euros. La stratégie de « briques » sera privilégiée : les appels d'offres concerneront d'abord les laboratoires, instituts hospitalo-universitaires ou sociétés de valorisation qui auront vocation à constituer à terme la maison « campus d'excellence », sachant que les projets devront être portés par « une stratégie de site ». Aucun modèle de gouvernance ne sera donc imposé. Un discours qui tranche avec celui de Nicolas Sarkozy en décembre dernier. Si cette nouvelle orientation satisfait la CPU, celle-ci demande un « plan d'ensemble » et à être informée « tout de suite de l'ensemble des appels d'offres afin de savoir comment y répondre ». « Assembler sans plan des briques, ça donne un tas », ironise ainsi Jacques Fontanille, vice-président de la CPU.