Pour Generali, la bonne nouvelle de ses résultats semestriels est le bond de 73,2 % de son bénéfice net par rapport à 2009. Entre janvier et juin son résultat net s'est élevé à 872,9 millions d'euros contre 504 millions sur la même période en 2009. La mauvaise nouvelle est que sa sortie tonitruante de la crise financière marque le pas. Après un bénéfice net trimestriel de 527 millions d'euros entre janvier et mars, Generali a vu son résultat retomber à 345,9 millions d'euros au trimestre suivant. Cela est dû notamment à une baisse de son chiffre d'affaires de 17 % au printemps par rapport à l'hiver dernier. Du coup pour l'exercice 2010, le groupe se borne à promettre « une amélioration du bénéfice net par rapport à celui de 2009 », qui s'était élevé à 1,3 milliard d'euros. Le rebond du profit semestriel masque une évolution très disparate des différentes activités de l'assureur et de ses principaux marchés. En assurance-vie, principal facteur de sa croissance avec 13,7 % de hausse du chiffre d'affaires sur un an, Generali prévoit une progression plus lente qu'en début d'année. Et ses recettes dans cette branche ne progressent pas partout. Quant à l'activité dommages, elle est en quasi-stagnation. Sur le marché français, Generali a collecté 6,5 milliards d'euros en assurance-vie au premier semestre, 1,2 % de plus que sur la même période de l'an dernier. En assurance dommages, Generali a beaucoup mieux tiré son épingle du jeu en France que sur ses autres marchés principaux (Italie, Allemagne), son chiffre d'affaires y progressant de 4,4 % sur un an, alors que les tarifs augmentaient de 6 % depuis janvier. Le tout dans un contexte d'augmentation du nombre de sinistres liés aux évènements climatiques comme la tempête Xynthia et les inondations dans le Var. Les catastrophes naturelles dans le monde ont d'ailleurs grevé le résultat opérationnel de Generali de 228 millions d'euros depuis janvier. Frank Paul Webe

latribune.fr

05 Août 2010, 23:24

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