L'économie géorgienne se met en quête d'investisseurs

« Le taux de croissance du PIB de la Géorgie pourrait excéder les 10 % par an dans les deux ans à venir » : le Premier ministre géorgien, Nika Gilauri, s'est montré optimiste ce jeudi, sur la situation économique de son pays. Le FMI, lui, ne table que sur une croissance de 2 % en 2010 et 4 % en 2011. Conséquence de la guerre avec la Russie, en août 2008, le PIB de la Géorgie est passé de 12,3 % avant guerre à ? 4,9% en 2009. Il y a tout juste deux ans, le président géorgien Mikheïl Saakachvili attaquait les régions sécessionnistes pro-russes d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie. Une offensive qui entraîne une riposte russe immédiate.Statu quo précaireAprès une semaine de combats, le conflit se solde par la prise de contrôle de l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud par le Kremlin. Depuis, un statu quo précaire règne entre les deux voisins, qui n'ont plus aucun contact. Pour Dominic Fean, chercheur à l'Ifri (Institut français des relations internationales), « la situation n'a pas tellement changé sur le terrain par rapport à 2007, et les tensions entre séparatistes et géorgiens sont récurrentes ». En revanche, sur le plan économique, si l'aide internationale de 4,5 milliards de dollars - près d'un tiers du PIB géorgien - accordée après la guerre a aidé le pays, la crise financière mondiale, elle, ne l'a pas épargné. Résultat : les IDE (investissements directs étrangers), principale ressource du pays, ont reculé de 77 % au premier semestre 2009 (à 125 millions de dollars contre 1,2 milliard en 2007). Nika Gilauri indique toutefois que la Géorgie « attend 400 millions de dollars d'investissements étrangers dans le seul secteur énergétique pour 2011 ». Mikheïl Saachachvili a multiplié les efforts pour attirer les investissements du Moyen-Orient et d'Amérique latine. Enfin, il y a quelques jours, le pays a signé un accord avec l'Azerbaïdjan pour la création d'un couloir de transit pour le gaz naturel et pétrole à destination des consommateurs européens. Une façon de concurrencer le grand frère russe... Elisa Perrigueu
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