La BCE et la BOE laissent leurs taux directeurs inchangés

La Banque centrale européenne (BCE) et la Banque d'Angleterre (BOE) ont laissé sans surprise ce jeudi leurs taux directeurs inchangés à respectivement 1 % et 0,5 % à l'issue de leur réunion de politique monétaire. Mais les situations auxquelles sont confrontées les deux institutions divergent sensiblement.Malgré une croissance très dynamique de 1,1 % au deuxième trimestre, l'économie britannique a de nouveau montré des signes de faiblesse, les derniers indices mesurant la santé de l'industrie, des services et de la construction pour le mois de juin étant repartis à la baisse. Dans un contexte d'inflation ressortie à 3,2 % en juin, la BOE est aujourd'hui partagée entre la ligne d'Andrew Sentance, inquiet de la hausse des prix, et celle de David Miles, favorable à une reprise des achats d'obligations, dont l'objectif déjà parachevé de 200 millions de livres a été maintenu ce jeudi. Une mesure habituellement stimulante pour l'économie mais génératrice de hausse de prix.Baisse des tensionsSoulignant que le troisième trimestre pourrait être meilleur que prévu, Jean-Claude Trichet a au contraire pris acte du « renforcement de l'économie au troisième trimestre ». Mais le président de la BCE ne s'est pas départi de sa prudence, ajoutant « qu'il était trop tôt pour crier victoire concernant la reprise » dans un « environnement d'incertitude ». Jean-Claude Trichet a répété que les mesures exceptionnelles mises en place pour combattre la crise financière et l'envolée des taux grecs étaient « temporaires par nature », sans pour autant détailler de programme de sortie de crise.Déjà, la BCE a amorcé le retrait de certains dispositifs. En réponse à la baisse des tensions sur les marchés obligataires, son programme d'achats d'obligations d'État périphériques n'a atteint que 81 millions d'euros la semaine dernière, contre plus de 16 milliards la première semaine du 10 mai. La BCE a en outre récemment publié une grille de décotes renforcées sur les titres qu'elle accepte lors de ses opérations de refinancement, appliquée à compter du 1er janvier. Les économistes estiment que la prochaine réunion de la BCE, le 2 septembre prochain, devrait fournir d'avantage de pistes.
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