Charte de parentalité : un début d'aide pour les femmes salariées

Par latribune.fr  |   |  402  mots
En ces jours de rentrée des classes, c'est le début de la galère pour les parents salariés. Pour ne pas dire mères salariées. Conséquence, la carrière des femmes en pâtit. En France, le taux d'activité des femmes de 25 à 49 ans s'effondre à mesure que leur famille s'agrandit : 90 % des femmes sans enfant travaillent. Elles ne sont plus que 43 % lorsqu'elles ont trois enfants, indique une récente étude de l'Office français des conjonctures économiques (OFCE).L'alerte a été donnée par l'association SOS Préma qui a, avec l'aide du groupe L'Oréalcute;al, lancé depuis un an sa « charte de la parentalit頻. Les deux partenaires ont touché juste : aujourd'hui, près de 180 entreprises, dont 30 groupes du CAC 40, ont signé ce document. Celui-ci vise à « créer un environnement favorable aux salariés parents, en particulier pour la femme, et respecter le principe de non-discrimination dans l'évolution professionnelle des salariés parents ». Les initiateurs espèrent que leur projet suivra le même chemin que la charte de la diversité. Celle-ci, sans obligation légale, a imposé l'idée de promotion des « minorités visibles ».L'alerte est nécessaire. Car les aides concrètes aux parents sont assez timides. Ce n'est qu'en janvier 2005 que la première crèche interentreprise a été créée dans le parc d'affaires d'Orly à la suite de mesures prises en févriers 2004 par les pouvoirs publics pour favoriser l'externalisation de ces services par les entreprises à des professionnels de la petite enfance. Ce qui permet de résoudre le manque criant de crèches publiques, ce qui est connu, mais aussi privées. Seules 230 crèches d'entreprises existent. Dont 215 appartenant à des hôpitaux...Des chiffres sans appelPar ailleurs, des entreprises commencent à utiliser les services d'assistance personnelle proposés par certaines sociétés, comme Dom Plus. Cette PME offre aux entreprises un service d'aide au téléphone tout à fait personnalisé pour répondre aux besoins de salariés dans leur vie quotidienne, comme trouver une garde d'enfants mais aussi répondre à des démarches personnelles. Dom Plus aide les femmes salariées dans les multiples tâches de la vie familiale que, de fait, elles assument. Et libère du temps pour la vie professionnelle. Les chiffres sont sans appel : 53 % des appelants au service Dom Plus mis en place chez Lafarge France depuis avril 2010 sont des femmes. L'entreprise emploie pourtant 70 % d'hommes.