Les incertitudes budgétaires demeurent

Par latribune.fr  |   |  383  mots
Face à la presse vendredi, le PDG de France Télévisions a fait mine de n'avoir aucune certitude sur la probable décision du gouvernement de prononcer un moratoire sur la suppression de la publicité en journée (lire « La Tribune » du 3 septembre), prévu au 30 novembre 2011. Mais Rémy Pflimlin a rappelé que le cadre de la loi de mars 2009 était un arrêt de la publicité compensé par une dotation de l'État. « Si ce n'est pas possible, il faut effectivement qu'on puisse faire différemment et notamment avec la publicit頻, a-t-il ajouté. Et dans ce cas, la question de la privatisation de la régie France Télévisions Publicité (FTP), dont la vente est suspendue depuis avril, « ne se pose plus ». En visite la veille chez FTP, il semblait, selon un participant, s'interroger moins sur le moratoire lui même que sur sa durée : jusqu'à fin 2012 ou 2013. Dans tous les cas, FTP « est une entreprise performante et dynamique à laquelle nous devons donner des réponses rapidement », a-t-il souligné vendredi. La régie va publier le 12 octobre ses conditions générales de vente pour début 2011 et les annonceurs vont commencer les réservations, certains sous forme d'engagements annuels. Un arrêt total de la publicité compliquerait ces négociations. Sans compter la crainte d'une hémorragie des commerciaux, soumis depuis deux ans à l'incertitude sur le sort de la régie. Le projet de loi de finances, présenté le 29 septembre en Conseil des ministres, doit apporter une réponse définitive sur ce point. Quant à l'exercice en cours, il va se solder par une avance de 70 à 80 millions d'euros de recettes publicitaires, par rapport au budget, soit entre 400 et 410 millions d'euros. En 2009, pour 50 millions d'avance, Bercy avait amputé de 35 millions la dotation budgétaire initialement votée de 450 millions d'euros. Quel sera le niveau de l'amputation cette année vu la situation des finances publiques ? Appel à la « prudence »Le PDG a appelé à la « prudence », les recettes en fin d'année pouvant être moins bonnes. Et il a demandé à Martin Ajdari, nouveau DG aux finances, un diagnostic des dépenses non chiffrées précisément au budget, comme le déploiement de la TNT outre-mer. L'arbitrage se fera avant la loi de finances rectificative, en novembre. I. R.