Une peine jugée trop sévère et dénuée de sens

Par latribune.fr  |   |  352  mots
Excessif et inique. Le jugement prononcé à l'encontre de Jérôme Kerviel est net et sans appel et la Société Généralecute; Générale s'en satisfait pleinement. « Ce jugement exonère la Société Généralecute; Générale et est une leçon pour les autres fraudeurs », explique-t-on dans l'entourage de la banque. « Le mythe du Robin des bois s'effondre », ajoute un autre proche avec malice. Mais en dehors de la banque, la sévérité de la condamnation étonne, voire scandalise. Tout le monde s'accorde à dire que Kerviel, coupable des faits reprochés, méritait une condamnation. Mais la peine jugée excessive et surtout unilatérale repose la question de l'absence de la Générale ou de ses dirigeants en tant que prévenus. « Il méritait une condamnation mais je suis choqué que les responsables de la banque n'aient pas, eux aussi, été jugés », explique Thierry Pierret, responsable CFDT à la Société Généralecute; Générale. D'autant que plusieurs anciens hauts cadres de l'époque, comme le responsable de la banque d'investissement Jean-Pierre Mustier, avaient reconnu leur part de responsabilité. « Ce n'est pas parce que Kerviel est coupable que la Société Généralecute; Générale ne l'est pas », note un de ses anciens cadres.« leçon pour les fraudeurs »Au-delà de la peine d'emprisonnement, le montant des dommages et intérêts, équivalent à la perte de 4,9 milliards d'euros, a suscité la consternation. « Ça n'a pas de sens », reconnaît un proche de la banque. « Est-ce que la France en est arrivée à la tradition juridique américaine qui condamne à 150 ou 250 ans de prison?? » a déclaré François Bayrou, le président du Modem, faisant référence à la condamnation à 150 ans de prison de l'escroc Bernard Madoff. Une décision qui surprend d'autant plus que « les dommages et intérêts ne sont pas liés à la fraude en elle-même mais au débouclage des positions qui est de la responsabilité de la banque », remarque Patrice Leclerc, responsable de l'association d'actionnaires salariés Assact. M. Pe.