Atos prépare activement les Jeux olympiques de Londres

Par latribune.fr  |   |  484  mots
Lorsque Sebastian Coe a décroché le record mondial du 800 mètres le 10 juin 1981 à Florence, le chronométrage numérique officiel est tombé en panne. « Le record m'a été accordé une heure plus tard à partir de l'observation de sept chronomètres manuels, se souvient Sebastien Coe. Je pense que c'est OK ». Aujourd'hui, l'ancien athlète est président de London 2012, l'organisme qui organise les Jeux olympiques à Londres et il ne souhaite pas qu'une telle aventure se renouvelle. Alors, Atos Origin, fournisseur des Jeux olympiques depuis 1992 et sponsor depuis 2002, va lancer une procédure de 200.000 heures de tests. « Pour chaque Jeux, nous essayons de nous préparer à l'imprévisible pour réagir rapidement, souligne Patrick Adiba, responsable des Jeux olympiques et des grands évènements chez Atos. Ainsi, lors des jeux de Salt Lake City, deux médailles d'or ont été décernées pour le patinage artistique. Le système n'était pas paramétré pour une telle éventualité. Nous avons dû l'adapter en vitesse ». Les Jeux olympiques, c'est du sérieux en matière d'informatique. C'est le plus grand événement sportif au monde et, compte tenu des différentes épreuves simultanées, la charge informatique représente dix fois celle de la coupe mondiale de football. « Nous simulons des erreurs, des défauts, des attaques virales, des incendies de centres de données pour être sûrs d'être prêt au bon moment », poursuit Patrick AdibaLe laboratoire de tests est assez impressionnant par lui-même. Il comporte 880 micro-ordinateurs connectés, plus de 130 serveurs et une centaine de brasseurs de données. Dans la pratique, le laboratoire d'Atos reçoit l'application correspondant à un sport olympique. Elle est d'abord testée en mode virtuel, puis en mode réel sur son site de compétition avec collecte des résultats et mise à disposition en temps réel de statistiques sportives pour les commentateurs et journalistes.Étudier les limites du systèmeÉquipements et systèmes sont déménagés sur le site pour fonctionner avec des équipes d'Atos. Cela va démarrer en juillet avec l'équitation. Une fois terminé, Atos remballe tous les équipement, les ramène dans son laboratoire, ajuste les systèmes et passe à un autre sport. « Nous allons aussi pousser les systèmes aux limites pour voir comment ils se comportent », note Michèle Hyron, responsable de l'architecture informatique des Jeux. En 2012, deux répétitions techniques à grande échelle seront organisées. Lors des jeux de Pékin, la SSII a dû gérer 12 à 14 millions d'évènements par jour. Un événement n'est pas spécialement incident mais une alerte où le déclenchement d'une procédure du système qu'il faut traiter de manière fluide. « Si on fait bien notre travail, personne ne parle de nous, souligne-t-on chez Atos. Et cela peut être frustrant pour l'équipe ». C'est aussi la rançon du succès.