Dans le monde, le réseau à grande vitesse va doubler d'ici à 2030

En Chine, au Brésil, en Arabie saoudite, au Maroc, en Russie en Afrique du Sud,... les projets de lignes à grande (plus de 250 km/h) et très grande vitesse (plus de 300 km/h) se multiplient aux quatre coins du globe. Selon plusieurs experts, le réseau devrait plus que doubler au cours des deux prochaines décennies, passant de 15.000 kilomètres aujourd'hui à 30-35.000 kilomètres à l'horizon 2025-2030. Le parc, aujourd'hui composé de 2.000 rames à grande vitesse (dont moins de 500 en France) devrait bondir à près de 5.000 en 2025. Un bon tiers de ces nouvelles rames seront destinées au marché chinois. Le reste sera absorbé par le renouvellement des trains les plus anciens circulant dans les pays déjà équipés de trains à grande vitesse (France, Allemagne, Italie, Espagne, Belgique, Japon, Corée du Sud...), et par l'aboutissement de plusieurs projets au Brésil, en Russie, en Turquie, au Maroc, en Arabie saoudite et en Russie. En revanche, pour des raisons à la fois budgétaire et politique, les projets aux États-Unis, en Inde, au Portugal ou en Iran ne sont pas pour demain. « La grande vitesse va se multiplier dans le monde, explique le secrétaire général de la Fédération des industries ferroviaires (FIF), Jean-Pierre Audoux. Pour autant, elle n'est pas accessible à tous les pays. Il y a une différence entre ceux qui annoncent des projets et ceux qui peuvent les réaliser. »La « Maison France » d'abordPour rafler ces différents marchés, la bataille fait rage entre les constructeurs Alstom, Siemens, et les industriels japonais, coréens, canadiens et chinois. Ces derniers disposent d'une grande puissance de frappe car ils sont capables de faire des offres complètes (matériel, financement et infrastructures). « Le gros du financement, c'est l'infrastructure, sur laquelle la compétition est la plus rude. Or, nous réalisons essentiellement le matériel roulant qui ne représente que 10 % du coût total », précise le directeur général de Alstom Transport France, Jérôme Wallut. « Pour proposer une offre complète qui comprenne le financement, il faut se présenter en équipe. Pour Alstom, le premier choix est celui de la ?Maison France?, c'est-à-dire l'association avec des entreprises comme Bouygues, Systra ou Vinci, qui permet de créer une structure adaptée », à la demande des clients. Bref pas un mot sur le fameux Airbus du ferroviaire que d'aucuns appellent pour mettre fin à la bataille que se livrent Alstom et Siemens sur les marchés export.
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