Les inquiétudes sont loin d'être résorbées sur le marché obligataire

C'est dans un contexte de taux encore loin d'être apaisé, du moins pour quelques pays périphériques de la zone euro, que la BCE reprend l'initiative aujourd'hui. En témoigne la dernière émission de dette portugaise. Certes, Lisbonne est parvenue ce mercredi à lever 1,005 milliard d'euros. Certes, les investisseurs étaient au rendez-vous, comme le montrent des niveaux de demande représentant 2,3 à 2,6 fois l'offre. Mais à quel prix ! Le Portugal se retrouve aujourd'hui obligé d'emprunter à des taux de 5,11 % à six mois et de 5,9 % à un an, en forte hausse par rapport aux 2,984 % et 4,33 % consentis le mois dernier.La crise politique qui secoue le pays comme les inquiétudes du marché sur sa capacité à faire face à ses échéances d'ici aux élections législatives du 5 juin, alors que les agences continuent de dégrader sa notation, ont fait flamber les taux portugais. Mardi encore, le taux à 5 ans portugais avait poussé jusqu'à un nouveau record depuis l'avènement de l'euro, à 10,17 %, avant de se détendre de près de 50 points de base ce mercredi.Toutefois, la situation a changé sur le marché obligataire. Toutes les dettes périphériques ne sont plus traitées à la même enseigne. Encore à 280 points de base fin novembre, le différentiel entre le taux à 10 ans espagnol et le Bund allemand n'est plus « que » de 180 points de base.Dublin semble aussi avoir marqué quelques points, fin mars, avec l'annonce de la refonte de son système bancaire. De 687 points, la prime par rapport au Bund du 10 ans irlandais s'est contractée à 590 points de base - un niveau encore très élèvé. Mais c'est encore loin d'être le cas des taux grecs et portugais. C. FR.
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