L'Autorité de la concurrence autorise la création de Sferen

Par latribune.fr  |   |  404  mots
Moins de six mois après avoir été portée sur les fonts baptismaux (voir « La Tribune » du 10 décembre 2009), la société de groupe d'assurance mutuelle réunissant la Macif, la Maif et la Matmut, a reçu, vendredi l'imprimatur de l'Autorité de la concurrence. Donnant naissance au premier groupe d'assurance mutualiste par le nombre de sociétaires (10,3 millions contre 10,2 pour Covéa), Sferen ne sera pas un modèle intégré, mais fédérateur, ainsi que l'ont martelé ses promoteurs depuis le début des discussions au début du printemps 2009. L'Autorité de la concurrence a donné son feu vert (après cinq semaines d'examen) en considérant que, malgré une part de marché de 20 à 30 % sur les marchés de l'assurance automobile pour les particuliers (4 roues et 2 roues), « le nouvel ensemble restera confronté à la concurrence d'autres acteurs importants », citant Covéa, Axa, Groupama ou La Mutuelle des Motards. Elle a par ailleurs souligné le caractère très concurrentiel de ce marché sur le plan des prix, « favorisé par l'essor d'Internet et par le développement du courtage, qui facilitent l'accès aux informations sur les produits et la comparaison des offres et des prix ». accueillir d'autres acteursLa structure présidée par Roger Belot, par ailleurs président de la Maif, et qui aura pour directeur général, à partir du 1er septembre, Paul le Bihan, actuel directeur du pôle assurance du groupe BPCE, peut donc s'atteler aux chantiers de travail en commun. Très vite, les trois partenaires avaient fait savoir que deux activités n'étaient pas solubles dans Sferen, à savoir l'assurance auto et habitation, car la gestion des sinistres et la politique tarifaire sont des sujets hautement stratégiques. Pour le reste, sept dossiers susceptibles de générer des synergies vont être ouverts : les achats liés à l'assurance et en dehors de l'assurance, la gestion d'actifs, l'assurance- vie, la réassurance, l'assurance emprunteur et les services à la personne. Lors de l'annonce du projet en décembre dernier, les trois présidents avaient indiqué que ce « pôle fédérateur mutualiste » aurait vocation à accueillir, à terme, d'autres acteurs de l'économie sociale. Le capital de la structure, qui permettra notamment d'assurer la solidarité financière entre les trois partenaires, sera réparti ainsi : chaque « parent » aura 15 % du capital et les trois se partageront les 55 % restants au prorata de leur nombre de sociétaires en assurance dommages.