Crise européenne : pour Mario Draghi (BCE), c'est "wait and see"

C\'est un Mario Draghi attentiste qui s\'est exprimé à Francfort ce jeudi. Attentiste, d\'abord. La BCE n\'a pas modifié ses taux. Le taux directeur reste à 0,5 %. Selon le président de la banque centrale, le conseil des gouverneurs a été « très largement » d\'accord pour considérer que le changement de situation entre la dernière réunion ne justifiait pas une nouvelle modification des taux.« Techniquement prêts » aux taux de dépôts négatifsEn réalité, tout se passe comme si la BCE attendait de voir l\'évolution de l\'économie de la zone euro et l\'effet de la baisse de 25 points de base décidée le mois dernier de son taux directeur. Du coup, l\'arsenal non conventionnel est également demeuré rangé dans les hangars de l\'institution de Francfort. Le taux de la facilité de dépôt est ainsi resté à zéro. Mario Draghi n\'a pas « osé » le faire passer en zone négative. Même si l\'ancien gouverneur de la Banque d\'Italie demeure l\'arme au pied : la BCE est « techniquement prête à s\'aventurer en territoire négatif » et elle surveille « de près » la situation.L\'aide aux PME remise aux calendes grecquesLes PME des pays périphériques, toujours frappées par le « crédit crunch », devront, elles, attendre plus longtemps. Le groupe de travail avec la BEI sur la possibilité de créer un marché de titrisation des crédits de PME devrait faire des propositions à « moyen et long terme. » façon sans doute élégante d\'enterrer ce projet.En attendant la reprise...Mario Draghi attend donc. Qu\'attend-il ? La reprise par les exportations, bien sûr. Certes, ses équipes ont révisé à la baisse leurs prévisions de croissance de 0,1 point, à - 0,6 % cette année et à +1 en 2014, mais le président de la BCE reste persuadé que l\'effet conjugué de la « hausse des exportations » et de « la politique monétaire accommodante » permettra de sortir la zone euro de l\'ornière. Vision optimiste quand on sait que la croissance chinoise ralentit, mais Mario Draghi a affirmé s\'attendre - conformément à tous els discours officiels européens - à un redressement au « second semestre. » C\'est sans doute seulement si ce redressement n\'intervient pas que la BCE en passera par de nouvelles mesures.  
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