Shell retire une partie de son cash des banques européennes

Shell préfigure-t-il un « bank run » des grandes entreprises vis-à-vis des banques européennes ? Le groupe pétrolier anglo-néerlandais est en train de retirer une partie de ses liquidités des banques européennes, affirme le journal The Times dans son édition de lundi, citant le directeur financier de Shell, Simon Henry.« En raison de la crise, nous n’avons plus la même volonté de prendre des risques de crédit en Europe », explique le dirigeant. Qui préfère désormais placer les 15 milliards de dollars de liquidités de Shell dans des banques américaines ou les investir en bons du Trésor américain.Ce mouvement n’est pas sans rappeler celui de Siemens. En septembre 2011, en pleine crise de la zone euro et alors que les banques étaient l’objet de toutes les inquiétudes, le conglomérat industriel allemand avait, selon le Financial Times, retiré 500 millions d’euros de la Société générale, afin de placer cette somme auprès de la Banque centrale européenne (BCE).Plus généralement, depuis la faillite de la banque américaine Lehman Brothers en septembre 2008, les grandes entreprises disposent de systèmes de gestion de leur risque de contrepartie bancaire, systèmes qui consistent à s’éloigner des banques dont le CDS (credit default swap, contrat contre le risque de faillite)) dépasse un certain seuil.  
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.