Les indices d'Europe de l'Est tirent leur épingle du jeu

Qui a dit que les marchés d'actions européens étaient totalement dénués d'intérêt ? À bien y regarder cela n'est pas le cas... En prenant cependant en compte, outre les indices scandinaves (« La Tribune »  du 1er septembre), ceux d'Europe de l'Est. Car les marchés de la zone euro font, effectivement, pâle figure face à ceux de l'Europe dite émergente depuis le début de l'année. Les performances indicielles parlent d'elles-mêmes. Ainsi, sur les huit premiers mois de l'année, avec un gain de plus de 55 %, l'indice de référence ukrainien fait d'emblée partie des cinq plus fortes hausses mondiales du classement Bloomberg (qui compte 93 indices). L'OMX Tallinn d'Estonie et celui de Riga en Lettonie se classent respectivement 9e et 10e de ce palmarès avec des hausses de plus de 42 % et 41 %. Suivent, l'OMX Vilnius (Lituanie) à la 15e place (avec près de 30 %) et, plus loin, l'indice Russian RTS à la 37e, celui de Prague, de Bucarest et de Budapest aux 45e, 55e et 66e places. Certes, ces performances sont dans la droite ligne des stratégies consistant à n'être investi que sur les marchés émergents. Mais comment expliquer de telles performances ? La première réponse est évidente : ce mouvement provient d'un effet rattrapage par rapport à l'an dernier où cette zone géographique, plus que les autres, avait fortement pâti de la crise financière à l'automne 2008, passant totalement à côté du rally boursier. perspectives moins porteusesAu-delà, « les arbitrages liés au risque pays ont incité les investisseurs à se porter sur les marchés de l'Europe de l'Est, finalement plus sûrs au niveau de la dette que la Grèce, ou l'Espagne. En prenant en compte les perspectives de croissance offertes par ces pays, on retrouve en grande partie les performances affichées par certains indices » explique Laurent Boudoin, directeur général de Stelphia AM. Des pays comme la Tchéquie ou encore la Pologne profitent par exemple à plein des retombées de la croissance allemande - qui a été de 2 % au deuxième trimestre. D'autant plus que « comparées à l'euro qui a lui-même baissé, les devises de ces pays restent sous-évaluées d'un point de vue fondamental ».Reste à savoir maintenant si cette tendance restera la même d'ici à la fin de l'année avec des perspectives de croissance moins porteuses au second semestre qu'au premier.
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