Réunions de banques centrales en cascade cette semaine

C'est LA vraie semaine de rentrée pour les grandes banques centrales, même si la BCE a tenu son propre conseil jeudi 2, prorogeant ses mesures exceptionnelles de soutien aux banques. Quatre instituts d'émissions majeurs se réunissent cette semaine dans un contexte de morosité marqué par des craintes de ralentissement de l'activité dans bon nombre de pays, à commencer par les États-Unis. Si la Banque centrale européenne, par la voix de son président Jean-Claude Trichet, avait semblé prudemment optimiste, il ne devrait pas en être de même pour la Banque du Japon (BoJ), qui ouvrira le bal des réunions pour le G7 dès les petites heures de ce mardi. Car Masaaki Shirakawa et ses pairs ont déjà agi dans l'urgence, dès le lundi 30 août, au lendemain du symposium de Jackson Hole. Au terme d'un conseil extraordinaire, la BoJ avait annoncé une augmentation de 10.000 milliards de yens à 30.000 milliards (275 milliards d'euros) de sa facilité de crédits à six mois aux banques, au taux de 0,1 %. Elle n'en est pas moins très attendue sur son diagnostic économique. Quelques heures auparavant, la Banque de Réserve d'Australie, la première du G20 à avoir donné dès février le coup d'envoi d'une inflexion de politique monétaire, aura donné son verdict. Il est problable qu'elle observe une quatrième pause consécutive, après avoir procédé à six tours de vis monétaires, qui ont porté son taux directeur de 3 % à 4,5 %. Mais son gouverneur, Glenn Stevens, pourrait laisser la porte ouverte à de nouveaux resserrements des conditions de crédit d'ici à la fin de l'année, car l'économie de l'île continent est suffisamment florissante pour résister à un essoufflement de ses partenaires. Le lendemain, mercredi, ce sera au tour de la Banque du Canada de transmettre son message aux marchés. Après avoir relevé à deux reprises son taux directeur en mai et juillet d'un plancher historique de 0,25 % à 0,75 %, elle devrait le porter à 1 %, selon la majorité des économistes interrogés par l'agence Reuters. Le même jour, la Réserve fédérale américaine publiera son livre beige, le fameux rapport qualitatif sur l'économie, concocté par les banques de Réserve régionale, qui sert de base à la définition de sa politique monétaire. Il donnera une indication sur les mesures à attendre du conseil du 21 août. Tout ralentissement plus fort que prévu de l'activité relancera les spéculations sur un nouveau programme d'achats d'emprunts d'État.Jeudi, enfin, la Banque d'Angleterre fermera la séquence. Nul doute qu'elle maintiendra son taux directeur au plancher de 0,5 %. Elle pourrait même exhumer ses mesures d'assouplissement quantitatif.
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