Rusal s'apprête à suivre McDonald's en émettant de la dette libellée en yuans

Le groupe McDonald's fait des émules. Dans le sillage de la chaîne de restaurants américaine, qui est devenue fin août la première entreprise non financière étrangère à émettre de la dette en yuans à Hong Kong, le producteur d'aluminium russe Rusal étudie lui aussi la possibilité de s'endetter en monnaie chinoise. À l'occasion d'une conférence sur les investissements en Chine organisée à Moscou le 2 septembre dernier, Oleg Mukhamedshin, le patron des marchés de capitaux du groupe, a en effet annoncé que ses équipes rencontreraient d'ici à deux semaines banquiers et investisseurs à l'occasion d'un « road show ». Tout en soulignant que l'empire du Milieu « va devenir un des plus importants marchés de Rusal ».C'est cette même attractivité du vaste marché chinois qui avait incité McDonald's à venir se financer à Hong Kong en plaçant le 20 août dernier 200 millions de yuans (29 millions de dollars) d'obligations arrivant à maturité en 2013 et assorties d'un coupon de 3 %. « Cette opération nous permet d'accéder à de nouveaux financements pour nous développer en Chine », avait alors souligné une porte-parole du groupe, qui a planifié 175 ouvertures de restaurants en 2010. De taille modeste mais particulièrement symbolique, cette opération a été rendue possible par l'autorisation des émissions de dette en yuans de sociétés étrangères sur la place de Hong Kong, intervenue en février dernier. Mais jusqu'à l'opération réalisée par McDonald's, seuls des grands groupes bancaires s'étaient manifestés, bien que le distributeur américain Wal-Mart ait annoncé dès mars son intention d'émettre en yuans. La banque japonaise Bank of Tokyo-Mitsubishi UFJ avait ainsi placé en mai 1 milliard de yuans de titres de dette.Pour les entreprises, lever de la dette en yuans permet de diversifier ses sources de financement et de profiter du vaste réservoir d'épargne chinoise. Jusque-là, ce dernier trouvait en effet des débouchés principalement en titres de dette d'entreprises chinoises et d'obligations d'État, ainsi qu'en obligations étrangères libellées essentiellement en dollars. Les investisseurs internationaux sont également à l'affût pour rentrer sur un marché obligataire chinois en plein développement afin de spéculer sur la hausse du yuan, après la récente décision de l'empire du Milieu de la laisser fluctuer plus librement. J.  B.l'Empire du milieu « va devenir un des plus importants marchés de Rusal » selon le patron du marché des capitaux du groupe.
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