Les clients tiennent à leur box à 30 euros

Par latribune.fr  |   |  383  mots
Les opérateurs en télécoms sont unanimes?: ils n'ont pas d'autre choix que de répercuter sur le consommateur la probable suppression en 2011 du taux réduit de TVA dont bénéficie la partie télévision de la facture des abonnements triple play. Pourtant, la mesure s'annonce largement impopulaire.Selon un sondage exclusif BVA-Avanquest réalisé pour « La Tribune » et BFM, 59 % des personnes interrogées préfèrent que « les opérateurs télécoms suppriment ou facturent séparément certains services jusqu'ici inclus comme la télévision par Internet par exemple », plutôt que de faire sauter le verrou psychologique des « box » à 30 euros par mois. En revanche, 30 % des sondés jugent plus acceptable une augmentation de quelques euros par mois du prix des forfaits pour compenser la hausse de la TVA. Une proportion qui, logiquement, tombe à 27 % pour les ménages à plus faibles revenus.Effet cliquetInstauré par les opérateurs alternatifs Free et Neuf au début des années 2000, le prix de 30 euros par mois (en fait respectivement de 29,99 et 29,90 euros) pour se connecter à Internet, recevoir la télévision et téléphoner en illimité, est rapidement devenu le standard du marché. Difficile aujourd'hui de revenir sur le principal argument commercial des fournisseurs d'accès à Internet. D'autant que l'arrivée en 2009 d'un nouvel entrant, Bouygues Telecom, a relancé la concurrence. Augmenter le prix du triple play reviendrait à prendre le risque que l'un des opérateurs ne suive finalement pas le mouvement et capte une partie des clients des concurrents, compensant la perte de marge par un gain de parts de marché.Conscients de ce danger, les fournisseurs d'accès à Internet réfléchissent à d'autres parades pour contrer la hausse de la TVA. L'une d'entre elles serait de déclarer le moins possible d'abonnés utilisant le service de télévision, celui qui est encore taxé à 5,5 % ce qui aurait pour effet de diminuer les sommes versées au titre des taxes pour la culture (Cosip, Sacem...). D'où la crainte exprimée par les professionnels de la culture. L'autre solution serait de décortiquer le triple play en vendant à part le service de télévision pour que celui-ci reste taxé au taux réduit comme c'est le cas pour Canal Plus ou Numericable. O. Pi.