Les Bettencourt se réconcilient pour l'avenir de L'Oréal

Par latribune.fr  |   |  390  mots
Il n'y aura plus de grand déballage dans la famille Bettencourt. Dans un communiqué commun, Liliane Bettencourt et sa fille Françoise Bettencourt-Meyers ont annoncé lundi la fin de toutes les procédures judiciaires qui les opposaient depuis décembre 2007. Une décision qui ne clôt pas toutefois le volet de l'affaire dans lequel est impliqué Éric Woerth. La fille de l'héritière de L'Oréalcute;al a notamment abandonné « toutes les poursuites judiciaires » à l'encontre de l'artiste François-Marie Banier, qui était notamment accusé d'avoir capté près d'un milliard d'euros de dons de Liliane Bettencourt, âgée de 88 ans. L'accord concerne aussi l'ancien gestionnaire de fortune de la milliardaire, Patrice de Maistre. Me Olivier Metzner, avocat de Françoise Bettencourt-Meyers, a précisé que les deux hommes « ont été écartés de l'entourage » de Liliane Bettencourt. Ils ont eux aussi abandonné toute procédure judiciaire. En forme d'avertissement Côté l'Oréal, le directeur général du groupe, Jean-Paul Agon, se félicite d'un « dénouement heureux ». Nicolas Sarkozy s'était inquiété cet été des conséquences de cette guerre familiale sur l'avenir du groupe. « Je souhaite que L'Oréalcute;al, 17 milliards de chiffre d'affaires, 64.000 employés, ne parte pas dans un autre pays », avait expliqué le Chef de l'État le 12 juillet, en forme d'avertissement adressé au groupe agroalimentaire Nestlé, deuxième actionnaire de l'Oréal. Résultat de cette réconciliation spectaculaire, Jean-Pierre Meyers, le mari de Françoise, ainsi que les deux petits-enfants, Nicolas et Jean-Victor, vont occuper un rôle accru dans Tethys, la holding possédant 31 % du capital du géant des cosmétiques, soit 14,5 milliards d'euros. Me Metzner a précisé que le dépaysement de l'ensemble de l'affaire Bettencourt de Nanterre à Bordeaux - décidé le 17 novembre par la Cour de cassation - se poursuivrait. « Mais il ne restera que le volet concernant Éric Woerth, qui ne nous intéresse pas ». L'ancien ministre du Travail, débarqué du gouvernement lors du remaniement du 14 novembre, était trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. À ce titre, il est soupçonné d'avoir obtenu de l'argent de la famille Bettencourt et la justice enquête pour vérifier s'il existe en lien entre ce financement et l'octroi à Patrice de Maistre de la Légion d'honneur. H.F. (avec agences)