L'inconnue de l'après-Thibault

Par latribune.fr  |   |  308  mots
Bernard Thibault n'en fait guère mystère. Secrétaire général de la CGT depuis 1999, il a l'intention de céder son fauteuil à l'issue du mandat de trois ans qu'il devrait obtenir à Nantes. Mais contrairement à François Chérèque qui, à la CFDT, prépare Laurent Berger à prendre la suite, Bernard Thibault entretient soigneusement le suspense sur son successeur. Au risque d'attiser les tensions entre les « jeunes » loups qui rêvent de prendre sa place.Déjà, des noms circulent. Celui de Frédéric Imbrecht, le patron de la Fédération énergie. Mais à trop afficher sa proximité avec Nicolas Sarkozy, avec qui il a négocié tous les grands dossiers du secteur (EDF, GDF Suez?), il suscite une certaine méfiance en interne. Et attise la concurrence. Thierry Le Paon, qui, il y a quelques années, mena le combat des Moulinex avant de rejoindre la direction confédérale, ou Éric Aubin, le patron de la Fédération de la construction, en charge de l'emblématique dossier des retraites, figurent aussi parmi les prétendants.redécoupageAucun n'affiche officiellement ses ambitions. Mais les grandes man?uvres ont commencé avec le redécoupage de la direction confédérale. Jusqu'à maintenant, un bureau de 12 membres s'occupait de l'essentiel des décisions. Bernard Thibault envisage de transférer ses prérogatives vers la commission exécutive composée de 52 personnes. Or, avec le départ de Jean-Christophe Le Duigou et de Maryse Dumas, considérés comme ses deux « numéros deux », ce transfert est interprété, par certains, comme une manière de faciliter la tâche de Frédéric Imbrecht. Perspective qui n'enchante guère ses rivaux. Mercredi soir, le débat sur les contours de la direction confédérale, en marge du congrès, s'annonce donc houleux? A. L.