La programmation s'adapte à une informatique mobile et diffuse

Par latribune.fr  |   |  413  mots
PC, notebooks, smartphones, tablettes... La déferlante de produits high-tech de tout type s'accompagne d'une multiplication des environnements de travail peu compatibles entre eux. Les chercheurs de l'Inria (Institut national de recherche en informatique et en automatique) ont vite compris l'importance pour les entreprises de pouvoir proposer des interfaces ouvertes au plus large public possible. Plusieurs équipes de recherche ont présenté des solutions très abouties aux acteurs industriels lors d'une journée de démonstration à Sophia-Antipolis près de Nice, organisée par le pôle de compétitivité SCS (Solutions communicantes sécurisées) et l'Inria, à laquelle « La Tribune » a été invitée. L'équipe Arles (Architectures logicielles et systèmes distribués) a créé un « middleware » (un logiciel intermédiaire) permettant de diffuser une même application vers des terminaux mobiles hétérogènes. Cette technologie multiplates-formes est disponible pour les systèmes d'exploitation (OS) comme Windows, Linux et Mac, ainsi que sur les OS des téléphones mobiles.Application WebDe leurs travaux est issue la start-up Ambientic qui développe la suite logicielle U-event et permet l'échange des données relatives à un événement, comme un salon ou un séminaire. Tous les participants (organisateurs, visiteurs, exposants, sous traitants, presse) partagent les documents importants (badges, annonces, rapports...) quels que soient les terminaux qu'ils utilisent.L'équipe Indes (Informatique diffuse et sécurisée) a créé une plate-forme de développement pour les applications Web. C'est une alternative à la conception « native » d'une application, nécessitant de télécharger ou d'installer un logiciel sur le disque dur de son ordinateur. Ici, seul un navigateur Web compte pour lire l'application. Sans contraintesC'est en quelque sorte une façon de contourner les « appstore » qui se multiplient avec souvent des contraintes techniques empêchant certains contenus multimédias de fonctionner (comme celui de l'iPad qui refuse le format vidéo Flash). « Évidemment, un logiciel conçu en mode natif sera plus performant qu'une application Web. Mais l'écart tend à se réduire car les navigateurs progressent et utilisent mieux, avec le HTML 5, les ressources graphiques des PC ou des smartphones », explique Manuel Serrano de l'équipe Indes.Le label participatif All in My Music a adopté cette technologie pour ses clips audio. « Grâce à ce langage de programmation nous avons développé un ?player? (petit logiciel pour écouter la musique) qui diffuse nos titres sur tous les terminaux, y compris l'iPad ! » s'enthousiasme Dominique Martini, son directeur des opérations.