Lueur d'espoir en février pour l'emploi aux États-Unis

Par latribune.fr  |   |  330  mots
Le printemps a-t-il fait son apparition sur le marché de l'emploi américain ? Les économistes n'osent encore l'annoncer, mais ils ont été agréablement surpris, de même que les acteurs sur les marchés, par les chiffres rendus publics en fin de semaine dernière. En effet, alors que les experts tablaient sur 50.000 destructions d'emplois en février, les pertes ne se sont chiffrées qu'à 36.000. De même, en janvier, les pertes n'avaient été que de 26.000. Comparées aux 651.000 destructions de postes enregistrées en février 2009, précédées de 598.000 en janvier, ces données peuvent effectivement apporter un peu d'espoir aux quelque 15 millions de chômeurs outre- wAtlantique. Toutefois, le taux de chômage reste stable, à 9,7 % et celui du sous-emploi, reflétant le nombre de salariés ne travaillant que quelques heures par semaine faute de mieux, est passé de 16,5 % en janvier à 16,8 % en février. Enfin, quatre chômeurs sur dix sont sans emploi depuis six mois ou plus.C'est dans la santé et l'éducation que les emplois repartent, avec un total de 32.000 créations de postes le mois dernier. Quant au secteur manufacturier, il a bien ouvert 1.000 postes en février, mais les économistes y voient avant tout le signe d'une reconstitution des stocks. Une fois celle-ci achevée, les destructions de postes devraient repartir... Le secteur de la construction n'est, de son côté, toujours pas sorti de la crise : 64.000 ont été perdus il y a un mois. Autant dire que malgré la bonne surprise de février, la situation reste difficile sur le marché de l'emploi américain et partant, pour le président Obama. « Jobs, jobs, jobs » est bien son nouveau slogan et sa nouvelle priorité. Mais sans compter les chômeurs actuels, il faut, selon les experts, au moins 100.000 créations de postes par mois pour simplement absorber les nouveaux entrants sur le marché du travail. Autant dire que le plein emploi n'est pas pour demain. L. J. B.