La croissance des pays émergents s'essouffle

Par latribune.fr  |   |  301  mots
Le dynamisme des pays émergents, sortis les premiers et avec le plus de vigueur de la crise internationale, marque une légère pause. L'indice HSBC EMI (Emerging Markets Index) s'est établi à 55,8 au deuxième trimestre contre 57,4 au précédent, marquant un ralentissement chez ces pays. Principale cause de cette chute : la fin du déstockage massif et des plans de relance, explique HSBC. Son indice EMI est calculé tous les ans par la société Markit, et évalue les marchés de 14 pays émergents (Corée du Sud, Taïwan, Hong Kong, Afrique du Sud, Singapour, Israël, Turquie, Pologne, République tchèque et Mexique...). Cette évolution n'est pas alarmante selon Mathilde Lemoine, directrice des études économiques à HSBC. Tout juste « une normalisation », dit-elle. « Les plans de relance des pays émergents encourageaient une euphorie générale en début d'année, mais ces chiffres montrent que, finalement, il en faut plus que ça », constate Mathilde Lemoine. Deux exceptions Reste deux exceptions : l'Inde et la Russie. Encore dynamiques grâce à leurs activités de matières premières, ces deux économies n'ont pas (encore ?) accusé de baisse de croissance. Mais à terme, elles devraient connaître le même phénomène. A L'image de la Chine qui, après avoir affiché une croissance record de 11,9 % au premier trimestre, devrait retomber à 9 %.« Les pays émergents resteront une source de croissance pour la zone euro et compenseront partiellement les effets négatifs des plans d'assainissement budgétaire  », prédit l'économiste d'HSBC. Quid des pays émergents de l'Europe de l'Est ? « Ils ne sont pas pris en compte dans nos statistiques. Ces pays ont mieux résisté à la crise économique que nous l'avions imaginé », analyse Mathilde Lemoine. Ils pourraient bien contribuer à tirer la croissance des pays de la zone euro à l'avenir. Élisa Perrigueu