Jusqu'à présent, une fois son médecin parti en vacances, le malade était le plus souvent laissé à lui-même dans sa quête d'un remplaçant. La loi Bachelot promulguée cet été a prévu de tenter d'y remédier. Un projet de décret, transmis aux syndicats de médecins, précise leurs futures obligations. Le médecin sera ainsi contraint d'identifier un confrère assurant la continuité des soins de ses patients, qui devront en être informés. « Il ne s'agit pas d'organiser le remplacement du médecin, mais d'orienter ses patients », indique dans un courrier le ministère de la Santé. Les médecins devront donc prévenir, au moins deux mois à l'avance, le conseil départemental de l'Ordre de leurs absences programmées de plus de six jours ou lors d'un « pont ». Le conseil de l'Ordre devra, lui, s'assurer d'une présence suffisante de médecins en activité et informer l'Agence régionale de santé (ARS) de la situation. Le syndicat CSMF dénonce une mesure « vexatoire » qui laissera bientôt place à « une autorisation d'absence ». V. Ch.