« Crédit du Nord peut aller plus loin dans la coopération avec la Société Générale »

Quel regard portez-vous sur le modèle économique du Crédit du Nord ?C'est un modèle basé sur une ressource rare, à savoir une réputation avérée de satisfaction du client. Toutes les banques en parlent, mais le Crédit du Nord le fait. Pour preuve, il sort en tête de toutes les études menées au niveau du secteur. D'ailleurs, l'essentiel de nos nouveaux clients arrive sur les conseils des clients existants. Cette excellence de la relation est fondée sur une véritable proximité, grâce à l'intégration des collaborateurs au tissu économique local.Comptez-vous bouleverser sa stratégie ?Au contraire, sa stratégie est la bonne, et j'estime que le plus grand risque pour le Crédit du Nord serait de se disperser. Nous allons donc miser sur nos points forts, notamment notre expertise de la clientèle patrimoniale haut de gamme, des artisans, commerçants et professionnels et des PME. Nous ferons ainsi évoluer notre gamme de produits et de services pour coller à leurs besoins, tout en évitant qu'elle s'élargisse trop pour que nos conseillers puissent continuer à la maîtriser parfaitement.Quelle a été votre première décision opérationnelle ?J'ai scindé la direction de la clientèle en deux pour créer une direction du marketing, chargée de concevoir les produits pour tout le groupe, et une direction des entreprises qui va pouvoir se concentrer sur l'opérationnel et l'animation commerciale du réseau. C'est une décision de bon sens qui vise à clarifier notre dispositif aux yeux des collaborateurs et à gagner en efficacité pour nos clients.Et sur les systèmes d'information ?Je pars du constat que cette banque tourne très bien. Il n'est donc pas question de la déstabiliser. En revanche, on peut aller plus loin dans l'optimisation des ressources en accentuant la coopération et les mutualisations avec la Société Généralecute; Générale. L'objectif est donc de faire converger notre système avec celui de notre actionnaire, sans trop attendre, car c'est indispensable pour maintenir la compétitivité de notre modèle et pouvoir suivre les évolutions techniques et réglementaires.Le Crédit du Nord n'est pas Boursorama, que pensez-vous pouvoir lui apporter ?Les deux modèles sont même diamétralement opposés, au sens où Boursorama vise les clients autonomes et qui recherchent les prix les plus bas. Ceci dit, dans les deux cas, les principales ressources sont les hommes et les systèmes d'information. Il faut donc choisir les bonnes personnes, notamment pour les dirigeants clés que sont les directeurs généraux de nos six banques filiales et les chefs de région.Propos recueillis par Benjamin JullienVincent Taupin, directeur général du CrÉdit Du Nord
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