François Fillon met un terme provisoire au débat sur l'identité nationale

Mettre un terme aux polémiques nées du débat sur l'identité nationale sans donner l'impression de désavouer Éric Besson, tout en permettant à Nicolas Sarkozy de reprendre la main. C'est l'exercice d'équilibriste qu'a tenté et plutôt bien réussi, lundi après-midi, François Fillon à l'issue du séminaire gouvernemental sur l'identité nationale, d'ailleurs plus long que prévu.Le Premier ministre a annoncé que le président interviendrait courant avril sur ce sujet, c'est-à-dire après les élections régionales alors que le chef de l'État devait initialement s'exprimer la semaine dernière. Ce qui n'a pas empêché Sarkozy et Fillon de cadrer ensemble vendredi le séminaire. Le Premier ministre a donc présenté les « premières pistes d'action gouvernementales » qu'un second séminaire, à une date non définie, évaluera avant d'en décider de nouvelles. Dès à présent, plusieurs décisions ont été prises. Certaines tiennent surtout du symbole. C'est le cas de la création, dès la rentrée 2010, d'un « carnet du jeune citoyen » qui suivra chaque élève du primaire au lycée pour lui servir de vade-mecum de ses droits et devoirs.charte de droits et devoirsUne déclaration des droits de l'homme et du citoyen devra aussi être affichée dans chaque classe. À la rentrée 2011 cette fois, les programmes d'éducation civique seront renforcés afin de mieux réaffirmer « notre pacte national ». Toujours dans cet objectif, les Journées d'appel et de préparation à la défense pour les jeunes de 18 ans seront transformées en « Rendez-vous citoyen ». Mais François Fillon a aussi annoncé des mesures plus fortes, plus en phase avec les travaux menés depuis quatre mois par le ministre de l'Identité nationale, Éric Besson. Ainsi, le niveau requis en français par les candidats à la nationalité sera relevé. De même, la cérémonie d'accueil des candidats sera rendue plus solennelle. Ces derniers devront d'ailleurs signer une charte des droits et devoirs devant une autorité de la République.En revanche, l'idée d'une voie d'accès rapide à la nationalité pour certains candidats, de même que la mise en place d'un carnet de séjour « à points », un temps évoqué chez Besson, n'ont pas été retenus par Fillon. Le Premier ministre a d'ailleurs annoncé la création d'une commission de parlementaires et d'historiens chargée d'épauler Besson. À moins qu'elle soit là pour le surveiller. P. C.
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