Alger renonce à la libéralisation des prix

L'Algérie renonce à la libéralisation des prix de produits de grande consommation. La loi de la concurrence basée sur l'offre et la demande entrée en vigueur avec l'adoption de l'économie de marché au début des années 1990 devra être abolie. « Cette loi, basée sur le principe cardinal de la liberté des prix, a démontré ses limites et porté préjudice aux citoyens », déclarait, il y a quelques jours, le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub.Les modifications prévues devraient permettre à l'État « de plafonner les prix et de fixer des marges bénéficiaires entre les différents intervenants en vue de lutter contre les augmentations de prix injustifiées et les hausses débridées », a précisé le ministre. En fait, l'Algérie s'est inspirée du Venezuela pour lutter contre la spéculation et punir les commerçants coupables d'avoir augmenté les prix sans raison. À Caracas, le gouvernement a ainsi fermé récemment pendant vingt-quatre heures un hypermarché appartenant à la chaîne française Casino, accusée d'avoir augmenté les prix après une dévaluation du bolivar.dévaluation du dinar En Algérie, la décision de renoncer à la liberté totale des prix a été prise à la fin de l'été dernier sur instruction du président Abdelaziz Bouteflika à la suite d'une flambée générale notamment des viandes, fruits et légumes. Depuis, le gouvernement a plafonné les marges bénéficiaires des distributeurs de ciment et créé un comité de suivi du commerce extérieur. L'Algérie connaît ces dernières années des flambées récurrentes des prix des produits de large consommation de nature à mettre en péril la stabilité du front social. Les fonctionnaires de la santé, de l'éducation, les employés d'entreprises publiques ont observé des grèves, en 2009 et début 2010, pour réclamer la revalorisation de leurs salaires et l'amélioration du pouvoir d'achat durement touché par la dévaluation du dinar (30 % par rapport à l'euro) et l'inflation, qui a atteint officiellement 5,7 % en 2009. ALI IDIR, à Alge
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