Paris et Washington menacent l'Iran de sanctions

L'iran a notifié lundi à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sa décision de commencer à produire de l'uranium hautement enrichie. Les États-Unis et l'Europe changent de stratégie avec l'Iran. Plutôt conciliants avec le régime iranien depuis la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad, en juin 2009, dans l'espoir de négocier un abandon de son programme nucléaire, les États-Unis et l'Union européenne ont condamné, hier, dans un communiqué commun, « les arrestations à grande échelle et les procès de masse, les menaces d'exécutions [...] et la négation continuelle du droit d'expression pacifique des citoyens ».Le régime iranien est de plus en plus contesté. Sept mois après l'élection de Mahmoud Ahmadinejad, l'opposition continue de descendre dans la rue pour dénoncer une élection usurpée tandis que de plus en plus de membres du clergé dénoncent les dérives du régime. « La dictature au nom de la religion est la pire dictature », lançait la semaine dernière le chef de l'opposition, Mir Hossein Moussavi, qui fut également l'un des principaux artisans de la révolution islamique.convaincre les pays émergentsLa France et les États-Unis veulent « travailler » au sein du Conseil de sécurité de l'ONU à de nouvelles sanctions contre l'Iran et son programme nucléaire, a déclaré, lundi, le ministre français de la Défense, Hervé Morin, au côté de son homologue américain, Robert Gates. « Nous sommes entièrement d'accord pour dire qu'une action de la communauté internationale est la prochaine étape », a pour sa part indiqué le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates.Reste à convaincre les pays émergents, comme la Chine, la Russie mais aussi le Brésil, d'imposer de nouvelles sanctions contre l'Iran. La France n'est pas sûre de pouvoir présenter un projet de résolution sur de nouvelles sanctions contre l'Iran lors de sa présidence, en février, du Conseil de sécurité de l'ONU, a reconnu, lundi, le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner. « Nous n'avons pas encore convaincu les Chinois », a-t-il reconnu. X. H.
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