Orphelines de Mauresmo

Les exploits d'Amélie Mauresmo ? comme ici lors de sa victoire dans le dernier Open GDF Suez ? tardent à inspirer Alizée Cornet (à droite), qui peine à confirmer son statut de grand espoir français.Amélie Mauresmo s'écroule en larmes sur le court du stade Pierre-de-Coubertin. Ce 15 février 2009, elle vient de surclasser Elena Dementieva en finale de l'Open GDF Suez. La Française remporte ainsi le vingt-cinquième et dernier titre de sa carrière. Devant une foule qui scande son nom, l'ancienne numéro un mondiale savoure sa troisième et ultime victoire à Coubertin... Un an plus tard, Mauresmo est de retour dans l'enceinte parisienne. Mais c'est dans les tribunes qu'elle suivra cette semaine son tournoi fétiche ? au cours duquel un hommage lui sera rendu ce mercredi. Début décembre, la native de Saint-Germain-en-Laye a tiré sa révérence. Depuis, le tennis féminin français, orphelin de sa championne, se cherche. Ce week-end en a été le parfait exemple. Sur la terre battue de Liévin, les Françaises se sont fait balayer (1-4) par l'équipe réserve des États-Unis en Fed Cup. Privées de leurs meilleurs éléments (Marion Bartoli, Aravane Rezaï et Virginie Razzano), les Bleues n'ont pas existé face aux jeunes pousses américaines. Tétanisée par l'enjeu, Alizé Cornet a concédé sa sixième défaite d'affilée en équipe nationale, avant que Julie Coin ne montre ses limites malgré une belle combativité. « On nous envoie au charbon, peste l'Amiénoise. Si Bartoli était là, elle serait favorite. » Problème, l'actuelle numéro treize mondiale « n'écoute personne d'autre que son père [et entraîneur, Ndlr] », regrette le capitaine, Nicolas Escudé.ouvrir la porte à rezaïEn poste depuis fin 2008, l'ancien demi-finaliste de l'Open d'Australie entend rester fidèle à ses principes. « Tant que je serai à la tête de cette équipe, il n'y aura pas de coach particulier », assure-t-il. Une position qui pourrait toutefois évoluer. « Le temps est venu de modifier les règles de fonctionnement, estime Patrice Dominguez, l'ancien directeur technique national. Si les joueuses réclament leurs entraîneurs, pourquoi pas ? Ça peut être un apport supplémentaire. » « Nous allons étudier une nouvelle organisation », reconnaît Jean Gachassin, le président de la Fédération française de tennis. Une manière d'ouvrir la porte à Aravane Rezaï. À 22 ans, la 21e mondiale n'a jamais paru aussi proche de l'équipe de France. Son talent pourrait s'avérer précieux à l'heure où la France jouera une nouvelle fois sa survie parmi l'élite, lors des barrages prévus fin avril. « J'espère qu'elle pourra être l࠻, glisse Escudé.Malgré les incertitudes sportives, GDF Suez, sponsor principal du tournoi parisien et partenaire de l'équipe de Fed Cup, a tenu lundi à réaffirmer son engagement avec les instances françaises « On a une vision à long terme de notre partenariat, rappelle Philippe Peyrat, responsable sponsoring de l'énergéticien. On accompagne les championnes qui nous ont fait rêver, comme Amélie Mauresmo. Et on travaille avec la Fédération pour faire éclore de nouveaux talents. »
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